Magnum saison 1 : Critique et test Bluray




Depuis qu'Elephant Films explore les fonds de catalogue de l'Universal, les télévores ne savent plus où de donner la tête et de la carte bleue. Déjà intégralement (et depuis des lustres) disponible en DVD sur notre territoire, les cultissimes aventures de Thomas Magnum reviennent squatter nos dalles en haute définition. L'occasion était trop belle pour ne pas embarquer pour Hawaï ou mettre le cap sur nos souvenirs d'enfance. La chose devrait être disponible le 21 mars prochain dans toutes les boutiques dignes de ce nom (et en ligne) pour la modique somme de 39€99 (Dix huit épisodes embarqués sur pas moins de quatre Bluray, un livret de 24 pages présentant la série et la première partie d'un interview de Donald Bellisario). Bien décidé à coller à cette réjouissante actualité, Ecranbis.com revient sur l'une des plus attachantes séries télé des années 80.

« Chemise hawaïenne, moustache et Ferrari! Dans les starting blocks des années 80, le personnage de Thomas Magnum impose la cool attitude au récit policier, caressant l'imagerie du détective privé à rebrousse poil et renvoyant le combo imperméable/calepin dans la buanderie de l'imaginaire. »



Chemise hawaïenne, moustache et Ferrari! Dans les starting blocks des années 80, le personnage de Thomas Magnum impose la cool attitude au récit policier, caressant l'imagerie du détective privé à rebrousse poil et renvoyant le combo imperméable/calepin dans la buanderie de l'imaginaire. Oublié également les coupe gorges et les rues malfamées des jungles de bétons. Aux éclairages publics, Magnum P.I. (Titre original américain de la série) préfère le soleil d'un archipel perdu dans l'océan pacifique, aux commissariats délabrés une villa de luxe... On en oublierai presque que le personnage est un de ces baby killers enfantés par dame Amérique, un de ces vétérans de la guerre du Vietnam, vivant d'enquêtes sous les palmiers. Un reconversion heureuse en quelque sorte. A ses côtés, un certain Higgins, colocataire forcé, majordome pédant et hautain aux services du véritable maître des lieux: Robin Masters. Un écrivain à succès et un absent de talent.

« Le propos se partage ... entre enquête relativement classique et éléments de comédie conséquents à la relation conflictuelle entre Magnum et Higgins...Deux personnages que tout oppose. »



Le décors est planté en décembre 1980, à quelques jours de Noël, CBS programme Magnum P.I. Il s'agit du début d'une longue aventure télévisuelle de 8 ans et de 8 saisons qui ne mettra qu'une année pour traverser l'atlantique. Un an et 2 jours après son lancement sur le territoire américain, l'homme à ma moustache fait une première apparition sur Antenne 2 avant de faire, au fil des ans, un tour complet du paysage audiovisuel français, sautant de chaîne en chaîne au gré des rediffusions . En 162 épisodes, le personnage de Magnum est entré dans la culture pop, entraînant avec lui son interprète, Tom Selleck. Deux hommes se cachent derrière cet incroyable succès. Le premier est Glen A. Larson, un ex chanteur et disque d'or, devenu scénariste puis producteur vedette de série. Une filmographie à peine croyable, jalonnée de succès populaires ( Galactica, Buck Rogers, L'homme qui tombe à pic, K2000, Manimal).

« En 162 épisodes, le personnage de Magnum est entré dans la culture pop, entraînant avec lui son interprète, Tom Selleck. »



Alors que le tournage Hawaï police d'état prend fin et que l'Universal tient à conserver une série sur l'archipel, Larson écrit une première version de «Magnum P.I.». Thomas Magnum y est initialement présenté comme un sous agent 007, grand amateur de gagdets. Tom Selleck, alors sous contrat avec l'Universal est désigné vedette mais l'acteur ne goûte que très peu à la proposition de Larson. C'est d'ailleurs sous sa recommandation que Donald Bellisario va écrire un nouveau pilote (Les têtes brûlées, Galactica, Supercopter, Code Quantum, NCIS: Enquêtes Spéciales). L'auteur qui en train de développer une série se déroulant à Beverly Hills décide de tout simplement transposer sa création à Hawaï. La formule est trouvée. L'exotisme et les paysages paradisiaques transpirent des arrières plans. Le propos se partage lui entre enquête relativement classique et éléments de comédie conséquents à la relation conflictuelle entre Magnum et Higgins...Deux personnages que tout oppose. Ajoutez quelques personnages secondaires, quelques accessoires clinquants, voiture de sport  et villa de luxe, hélicoptère et un thème musical devenu classique... La recette Magnum tient pratiquement du coup de génie.



Série classique des années 80 s'il en est, Magnum aurait-il prit un coup de vieux ? Et bien non, car si le programme a bel et bien les pieds plantés son époque, sa force comique (renforcée par l’interprétation de Francis Lax dans la version française) et sa qualité d'écriture sont restés intactes. Difficile de savoir si les jeunes loups sauront savourer ce met télévisuel comme il se doit mais pour les kidz qui ont eu la bonne idée de naître dans les seventies, renouer avec l'univers de la série est un véritable bonheur.

Un œil sur les disques :

Cette première saison nous parvient soigneusement repartie sur quatre disques bluray. Le dernier contient en plus la première partie d'un interview de
Donald Bellisario. (15 minutes). On peut supposer que d'autre partie de ce même entretien trouveront une place sur les éditions des saisons suivantes. Bonne nouvelle . Le master HD 4/3 apparaît définitivement convaincant. La série n'avait jamais été visible dans d'aussi bonne conditions et le prix du coffret apparaît définitivement honnête.

Format: 1.33 d'origine
Langues: Anglais (DTS-HD 2.0), Français (DTS-HD 2.0)
Sous-titres: Français


Liste des épisodes de la saison 1:

01 - Surtout pas de neige à Hawaïi (1/2) (Don't Eat the Snow in Hawaii (1))
02 - Surtout pas de neige à Hawaïi (2/2) (Don't Eat the Snow in Hawaii (2))
03 - La poupée chinoise (China Doll)
04 - Les petites pestes (Thank Heaven for Little Girls, and Big Ones Too)
05 - Pas besoin de savoir (No Need to Know)
06 - Dans la peau (Skin Deep)
07 - Plus jamais ça (Never Again, Never Again)
08 - Une vie de chien (The Ugliest Dog in Hawaii)
09 - Disparu au combat (Missing in Action)
10 - On oublie jamais (Lest We Forget)
11 - La malédiction du roi (The Curse of the King Kamehameha Club)
12 - Dette de vie dette d'honneur (Thicker than Blood)
13 - Floyd (All Roads Lead to Floyd)
14 - Adélaïde (Adelaide)
15 - Pièges (Don't Say Goodbye)
16 - L'Orchidée noire (The Black Orchid)
17 - Le marathon (J. "Digger" Doyle)
18 - La fouineuse (Beauty Knows No Pain) 

 


Histoires Fantastiques: Saison 1





Après une première édition DVD chez Universal puis chez MEP Vidéo, Histoires Fantastiques (Amazing Stories) retrouve le chemin des petites lucarnes françaises. Cette fois ci et pour la première fois en France, la totalité des épisodes des saison 1 et 2  se trouvent embarqués dans un coffret 8 DVD édité par Elephant Fomùs qui sera vendu en dessous de la barre des 50 euros. Une aubaine pour le fantasticovore collectionneur. Pour l'occasion, Ecranbis.com revient sur la douloureuse genèse de la série produite par Steven Spielberg le temps d'un dossier spécial en 2 parties...





"Nous sommes au beau milieu des années 80 et tout ce que touche Steven Spielberg devient de l'or. "

Nous sommes au beau milieu des années 80 et tout ce que touche Steven Spielberg devient de l'or. Après avoir produit et au passage réalisé un segment de «The twilight zone» film hommage à la célèbre série télé «La 4e dimension», le père d' «E.T.» et de «Jaws» rachète le nom d'une mythique revue de science fiction américaine et signe dans la foulée un contrat avec NBC. Un accord à l'époque qualifié d'historique. Pour produire son anthologie fantastique, Spielberg va bénéficier de conditions totalement inédites. Il signe pour 2 saisons complètes, 44 épisodes. Chaque segment bénéficiera d'un budget de 800 000 à 1 millions de dollars US. On nous promet des épisodes de qualité cinématographique signés par des poids lourds du grand écran: Scorsese, Dante, Spielberg, Zemeckis, John Landis, Clint Eastwood, Burt Reynold en tête. Le tout accompagné par les scores de Jerry Goldsmith, James Horner et John Williams . De quoi donner le vertige aux amateurs de fantastiques. Lorsqu'en mai 1985, le lancement d' «Amazing stories» est annoncé, les murs de la télévision américaine tremblent ! En particulier du côté de la concurrence et chez CBS qui vient de lancer «The New Twilight Zone» ( diffusé en France sur notre regretté la cinq sous le titre de la cinquième dimension) sur son réseau.


 

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"Le secret le plus absolu va accompagner les tournages. Spielberg et NBC vont tenir à l'écart ce que le monde compte de journalistes." 

Le secret le plus absolu va accompagner les tournages. Spielberg et NBC vont tenir à l'écart ce que le monde compte de journalistes. Au diable les projections presse, le tandem sûr de l'adhésion massive du public à la série se passera de communication. On raconte que même le programme télé US, le sacro saint «TV Guide» n'est parvenu à mettre la main sur des résumés d'épisodes. Le succès populaire annoncé ne viendra pourtant pas. Dès les premiers diffusions, la presse prend sa revanche et personne ne sera tendre avec les nouvelles aventures cathodiques de «Spiel». Pire, l'audience ne suit pas et notre super production télévisuelle se voit même distancée par «Arabesque» diffusé à la même heure sur la chaîne concurrente CBS. NBC prend la mesure de l'échec et va retirer «Histoires fantastiques» de son programme du dimanche soir. La série est décalée au lundi soir et la chaîne se sent même obligée de lui octroyer une rampe de lancement. Ce sera le soap de science fiction «Alien Life Form» plus connu sous le nom de A.L.F. Les audiences remontent un peu mais NBC, échaudée, est à nouveau contrainte de déplacer le programme le vendredi soir, ne prendra pas le risque d'une troisième saison...


De l'autre côté de l'Atlantique, dans notre petit et obscur pays, les droits de diffusions astronomiques vont dans un premier temps rebuter les chaînes de télévision. C'est donc au cinéma que le public français va pouvoir jeter pour la première fois un œil sur la série grâce à un montage de 3 épisodes exploité en salles: The mission de de Steven Spielberg, Mummy Daddy de William Dear et Go to the Head of the class de Robert Zemeckis. (ce dernier appartenant à la saison 2) Pratique qui pourrait paraître aujourd'hui étonnante. CIC Vidéo enchaînera en éditant en VHS les épisodes trois par trois. C'est finalement France 2 qui diffusera la série sur les ondes hertziennes à partir de l'été 1986. 30 ans plus tard, Universal éditera la première saison sous la forme d'un coffret DVD. Le ressortie vidéastique de la chose chez MEP en ce doux mois de juin vient donc interroger les fantasticovores de tout poil : Que reste-il aujourd'hui d'Amazing Stories ? Effacerons-nous de nos mémoires, le flop télévisuel retentissant qui accompagna sa diffusion ? 



"Qu'on se le dise, le re-visionnage d' Histoires fantastiques est d'abord et avant tout une plongée nostalgique dans les années 80 et dans l'imaginaire Spielbergien."
 
Qu'on se le dise, le re-visionnage d' «Histoires fantastiques» est d'abord et avant tout une plongée nostalgique dans les années 80 et dans l'imaginaire Spielbergien. Finalement la série n'entretient que peu de rapport avec le pulp dont elle emprunte le nom. Nous sommes en fait face à une anthologie de type «Tales from de Crypt » soigneusement accrochée aux rails du spectacle familiale. Et c'est peut être dans l'exercice délicat de cet entre deux qu'Amazing Stories a laissé les spectateurs de l'époque sur leur faim. Suivez le guide...




Le train fantôme (Ghost Train)
Un vieillard découvre que son fils a fait construire sa maison sur une ancienne voie ferrée. A l'endroit précis où lieu un terrible accident dont il est le seul rescapé. Une entrée en matière très Spielbergienne avec un épisode qualifié à l'époque de mièvre. Ce Poltegeist ferroviaire se montre pourtant plutôt touchant. Son final, relativement spectaculaire ( une locomotive apparaissant dans le salon de cette pauvre famille américaine) n'y est sans doute pas pour rien.

La météorite (The Main Attraction)
Pour Brad Bender, l'avenir semble tout tracé. Seul un miracle pourrait empêcher ce jeune sportif de devenir le roi de la promo. Mais une nuit, un étrange météorite s'écrase dans sa chambre et transforme notre fort peu sympathique héros en aimant vivant. Trempé dans le Teen Movie S.F. et rigolard, «The Main Attraction» est un spectacle drôle et léger qui devrait faire mouche chez tout accros aux sacro-saintes années 80.

Le messager d’Alamo (Alamo Jobe)
Un adolescent, pris dans l'Assaut du Fort Alamo commence à avoir de surprenantes visions. Sous ses yeux le présent et le futur se mélangent. Des touristes passent entre les balles, appareils photos à la main et une étrange boutique de souvenir s'est ouverte en plein champ de bataille. Un très classique voyage dans le temps qui s’essouffle rapidement. Alamoe Jobe est sans doute l'un des plus mauvais segments de la saison.

Papa, momie (Mummy, Daddy)
Cet épisode qui connu l'honneur des salles obscures françaises nous propose de suivre les aventures d'un acteur. Arnold joue le rôle de la momie dans un petit film d'horreur. Il se voit contraint de quitter le tournage avec précipitation pour rejoindre sa femme sur le point d'accoucher. Dans l'empressement, il ne retire ni maquillage, ni costume et son périple nocturne s'annonce pour le moins épique. Il va devoir affronter une bande de culs terreux persuadés d'avoir à faire à une véritable momie. Hilarant et redoutablement bien torché, Mummy, Daddy est une pépite télévisuelle à ne manquer sous aucun prétexte.

La mascotte (The Mission)
Spielberg revient aux commandes pour un cinquième épisode cinématographique somptueux. L'équipage d'un bombardier s'y trouve en bien mauvaise posture. Suite à une attaque, les trains d'atterrissage endommagés, ils ne pourront atterrir sans sacrifier l'un d'eux coincé dans une tourelle. Kevin Costner et Kiefer Sutherland sont excellents, l'idée de départ pas mauvaise mais l'exécution pique, elle, au fil des minutes, du nez. L'entrée très tardive du fantastique dans le récit ne sauvera pas les meubles. Au contraire...

L’incroyable vision (The Amazing Falsworth)
Dans un cabaret de Los Angeles, l'étonnant Mr Falsworth fait un numéro dans lequel il prétend pouvoir lire dans les pensées des clients en les touchant. Surprise ! Son don n'est pas du chiqué et lorsqu'une tueur en série s'invite dans le public en cours de représentation, le numéro du magicien va prendre une toute nouvelle tournure. Sympathique, honnête mais pas forcement renversant.


Programme spatial (Fine Tuning)
Avec son pitch prometteur mettant en scène un petit génie qui après avoir bricolé une antenne parvient à recevoir les chaînes de télévision extraterrestres, Fine Tuning donne l'eau à la bouche. L'épisode à l'époque très critiqué n'est certes pas à la hauteur de la promesse, mais il reste néanmoins amusant, rappelant pèle mêle : Explorers, Cocoon ou encore Terrorvision. Notons la présence de Matthew Laborteaux et une bande «craignos monsters» à faire rougir Charles Band. C'est dire !


Mister Magic (Mr. Magic)
Lou, un vieux magicien dont la carrière est sur le déclin va mettre la main sur un vieux jeu de cartes magiques qui vont le remettre en selle. Un très bel épisode qui bien que très classique dans sa réalisation et sa forme, se hisse dans le haut du panier de cette première saison. Touchant et très réussi.

Vacances forcées (Guilt Trip)
Difficile de raconter ce curieux épisode réalisé par l'acteur Burt Reynolds. La mauvaise conscience personnifiée est priée de prendre des vacances sur un bateau de croisière, et il se pourrait bien qu'elle y rencontre une incarnation de l'amour. Un segment fort original pour ne pas dire bizarroïde mais qui manque un peu de fond.

Le zappeur fou (Remote Control Man)
Walter pour échapper à sa morne existence, passe le plus clair de son temps devant la télévision. Un nouveau modèle de téléviseur, acheté dans une étrange chaîne de magasins (Metaluna certainement en référence aux Survivants de l'Infini) va lui permettre d'aller plus loin en remplaçant son entourages par des vedettes de programmes TV. Complètement barge, Remote Control Man est aussi pour ne pas dire surtout un véritable festival de Guest Stars ( Arnold et Willy, L'agence tout risque, Hulk...) Excellent d'un bout à l'autre.

Nuit de Noël (Santa ‘85)
Évidement , Amazing stories n'échappe pas aux traditionnels épisodes de noël. Celui ci, complétement tiré par la barbe, ne fera en tous les cas pas date. A oublier très vite...


Vanessa (Vanessa in the Garden)
Après que Vanessa, sa jeune femme, perde la vie dans un accident, un artiste va trouver un curieux moyen de la faire revivre à travers sa peinture. Un épisode à priori peu engageant signé par la main de Clint Eastwood. Le résultat est contre toute attente très bon. On ne s'y ennuie pas une seconde.

La baby-sitter (The Sitter)
Une mère divorcée a toutes les peines du monde à trouver une baby-sitter pour ses deux fils particulièrement turbulents. Après avoir terrorisé toutes les jeunes femmes du quartier, nos deux pestes vont trouver en la personne d'Angela, sorcière guatémalienne un calmant des plus efficaces. Un épisode clairement adressé au jeune public. A voir au moins pour Seth Green qui trouve ici l' un de ses tout premiers rôles.

Le héros malgré lui (No Day at the Beach)
Très audacieux, tourné en noir et blanc avec un Charlie Sheen en grande forme. No day at the Beach restera sans doute l'une des plus grosses déceptions de cette saison. On y suit les peu passionnantes aventures d'un soldat dont le seul rêve est de devenir un héros. Un spectacle longuet !

Le dernier verre (One For the Road)
Cette réalisation de Thomas Carter rappelle les meilleurs moment de la 4ème dimension. Il y est question d'un ivrogne pas pressé de fermer son parapluie au grand désespoir des autres clients d'un bar. Ces derniers espèrent en effet profiter d'un contrat d'assurance vie. A voir.

Le collectionneur (Gather Ye Acorns)
1932, un jeune garçon préférant les bandes dessinés au travail va recevoir les curieux conseils d'un Elfe. Quelques 50 années plus tard, alors qu'il croit avoir choisi le mauvais chemin, sa vie va basculer. Pas franchement emballant en dépit de la présence de Mark Hamill et d'un message à tout ce que la terre compte de collectionneurs.

Bouh ! (Boo!)
Épisode très attendu puisque réalisé par Joe Dante, l'enfant terrible d'Hollywood. A l'époque, la déception fut quasi unanime. On se demande aujourd'hui bien pourquoi. Les tribulations d'un vieux couple de fantômes face à de nouveaux colocataires particulièrement allumés (Mr est impresario, Madame fait du porno) valent assurément le coup d'œil. Cocasse et délirant.

Dorothy et Ben (Dorothy and Ben)

On termine ce 3iem disque avec un segment particulièrement émouvant. Il y a sera question d'un étrange lien télépathique entre une petite fille dans le coma et son camarade de chambrée, Ben, 40 ans qui vient lui juste d'en sortir.

Miroir, miroir (Mirror, Mirror)
Le pitch rappelle furieusement un des segments de La maison qui tue, célèbre film à sketches produit par l'Amicus. D'ailleurs dans sa séquence introductive, Scorsese semble rendre hommage au cinéma gothique britannique avant de s'accrocher au destin d'un auteur de livres horrifiques à succès. Ce dernier touché par des hallucinations aperçoit dans les miroirs un tueur balafré et monstrueux. Une très belle mise en scène accompagne le tout. Très fréquentable. 


 

Le cinéma secret (Secret Cinema)
A classer directement sur le haut de la pile, cet épisode fou réalisé par Paul Bartel raconte l'histoire de Jane, jeune femme à qui il n'arrive que des malheurs. Elle ne tardera pas à découvrir que sa malchance a une explication très rationnelle. Elle est sans le savoir l'héroïne d'une série de films comiques. Le Truman Show avant l'heure et un épisode incontournable dans cette première  saison.

La moumoute sanguinaire (Hell Toupee)
Nettement moins réussi mais, faut-il le reconnaître assez gonflé, Hell Toupee cause d'une prothèse capillaire tueuse. Amusant mais c'est bien tout.

La poupée (The Doll)

Très Spielbergien dans son propos et plein de bon sentiments, cet épisode vaut son pesant de porcelaine. Un homme visitant un magasin de jouet fait main pour trouver un cadeau d'anniversaire, va être fasciné par une poupée. Il en tombe presque amoureux et va remuer ciel et terre pour retrouver la femme qui a servi de modèle au vieil artisan.

L’encyclopédie vivante (One For the Books) 
Un vieil homme qui fait le ménage dans un lycée va soudainement découvrir qu'il est polyglotte et qu'il maîtrise aussi bien les sciences, l'histoire que les mathématiques. L'explication de cette soudaine et brutale érudition est à chercher dans le ciel ou plus précisément dans l'espace. De la SF simple mais efficace qui se clôturera par l'apparition d'une belle soucoupe volante vintage au beau milieu d'un stade de football américain.

Le fantôme de Charlie (Grandpa’s Ghost)
Cette première saison d'Histoires fantastiques se termine sur l'un de ses épisodes les plus étranges. Après le décès de son grand père, un jeune homme décide de prendre sa place. Ce segment, traversé par de surprenants passages oniriques, semble parfois échapper à toute logique narrative. Un véritable ovni !


Punky Brewster, Charles s'en charge et Sauvés par le gong



Surfant sur d'une main sur une nostalgie très ambiante et plongeant l'autre dans le prestigieux catalogue d'Universal Pictures, Elephant Films nous avait livré l'été dernier une toute première salve de séries US (Code Lisa, Punky Brewster, Sauvés par le Gong). Coup d'essai, "one shot" ou amorce ? Il était alors difficile de savoir si l'éditeur français allait poursuivre son effort et creuser le sillon. Ce que l'hexagone comptait d'amoureux des années 80 avait-il succombé aux charmes très cathodiques de ces coffrets venus d'une autre époque ? Il faut croire que oui puisque qu'Elephant Films nous livre en ce printemps 2016, les deuxièmes saisons des séries précitées et surenchérit même d'un nouveau titre...Charles s'en charge. La saison 2 de Code Lisa ayant fait l'objet d'un «papier» à part, l'Ecranbis.com se penche aujourd'hui sur Punky Brewster, Sauvés par le Gong et Charles s'en charge...Souvenirs...souvenirs...


"Sitcom très familiale, Charles In Charge se veut quasiment un prototype de la comédie de situation yankee et distille un humour  presque théâtral coincé entre deux décors ou presque, un salon et une cuisine. "


 
 Diffusée en France sur le tard, Charles s'en charge n’aura pas forcement marqué l’hexagone. Et pour cause, la série y fut essentiellement programmée dans l'émission «Club Dorothée». Huit années de retard sur les Etats Unis et enclavée dans une émission ciblée jeunesse, il est fallait, pour ainsi dire, être né à la bonne époque pour avoir eu vent des aventures de Charles et de la famille Pembroke. Votre serviteur doit même confesser n'avoir aucun véritable souvenir de la série. (Je n'étais peut être pas spécialement précoce ni en avance sur mon age, mais à 17 ans, je m’intéressais déjà beaucoup plus à la grille des programme nocturne d'une célèbre chaîne à péage qu'au Club Dorothée.) Il y a pourtant ici de quoi ravir un peu plus que quelques gosses entre deux épisodes des Chevaliers du zodiac. Sitcom très familiale, Charles In Charge se veut quasiment un prototype de la comédie de situation yankee et distille un humour presque théâtral coincé entre deux décors ou presque, un salon et une cuisine. Crée par Michael Jacobs, Charles s'en charge met en scène les tribulation d'un jeune étudiant engagé comme nounou dans une famille américaine gentiment bourgeoise. Un concept qui rappelle un peu celui d'un autre show : “Who's the Boss” (Madame est servie) qui se trouve justement lancé quelques jours plus tôt par ABC sur les petits écrans américains. 


Mais ce n'est ni Tony Danza, ni Toni Micelli qu'affrontera le Charles de Michael Jacobs mais deux autres séries cultes d'ABC : L'homme qui tombe à pic (The Fall Guy) et Les routes du paradis (Highway to heaven). Les scores d'audience ne sont à ce que l'on sait pas déshonorant, mais les programmes concurrents sont sans doute trop installés et CBS déplacera d'abord la série dans sa grille avant d'y mettre un terme. C'est lors des rediffusions en syndication, orchestrées par Universal que “Charles s'en charge” trouvera son public. Au point de mettre en production une seconde saison. Bien que Michael J. Fox fut initialement prévu dans le rôle de Charles, c'est un ancien d'Happy Day qui héritera du rôle : Scott Baio. La série distribuera également quelques seconds rôles devenus savoureux. Meg Ryan, Matthew Perry ou Christina Applegate traversent le cadre lors de la première saison...Certes un peu daté, le spectacle fait encore mouche et Charles s'en charge devrait ravir les amateurs de Sitcom US par la brillance de son écriture et son humour de situation...Délicieux !


Un œil sur les disques :
Les épisodes de la première saison se trouvent proposés sur quatre disques dans un master 1.33 4/3 acceptable en VF et en VOST. La bonne surprise vient de la partie supplément avec une présentation de la série par
Romain Nigita. Bonus à la fois diablement instructif et intéressant ! 



"Punky Brewster offre un des plus spectaculaires télescopages générationnels de l'histoire de la télévision: Henry Warnimont, 60 ans, veuf acariâtre et bougon, Penelope Brewster 53 de moins, abandonnée sur le parking d'un supermarché et pleine de vie..."



Récemment endeuillés par la disparition de Georges Gaynes, les fans de "Punky Brewster” devraient (ou du moins essaieront) de se consoler avec la sortie française d'une attendue deuxième saison. Ultime saison sur son network d'origine (NBC) avant que la série ne trouve comme tant d'autres un second souffle et deux saisons supplémentaires en syndication. Punky Brewster offre un des plus spectaculaires télescopages générationnels de l'histoire de la télévision: Henry Warnimont, 60 ans, veuf acariâtre et bougon, Penelope Brewster 53 de moins, abandonnée sur le parking d'un supermarché et pleine de vie... Le Sans famille d'Hector Malot n'est pas loin. Comprendre que la dramaturgie n'est pas absente, mais la bonne humeur prédomine tout de même dans une sictom destinée au public jeune et se parant même de quelques élans éducationnels.

 


"Cette saison fonctionne à la force des attachants personnages précédemment installés."

On ne reviendra pas sur la genèse du programme puisque la saison 1  avait fait l'objet d'un "papier" ( tapez donc "punky" dans la barre de recherche de votre site préféré)  et on confessera plutôt, que cette seconde fournée tourne gentiment sur ses acquis. La série a, comme on le dit, un peu accouché, a peut être offert ce qu'elle avait à offrir, en terme de situations originales. Cette saison fonctionne  par conséquent à la force des attachants personnages précédemment installés. Un constat qui fut  sans doute partagé par les créateurs du programme qui tentent de redynamiser la série en collant à l'actualité (un épisode prend pour toile de fond, la catastrophe de la navette Challenger) ou cassant la structure bouclée de la série au profit de récits s'étalant sur plusieurs épisodes. Reste que la grappe d'historettes proposées n'a pas perdu de son charme et de sa nature addictive. Certes le visionnage de cette saison 2 vire au trip nostalgique, un peu honteux.  Mais il n'y a pas de plaisir sans un peu de culpabilité ordinaire  et en ces temps agités, un voyage dans le temps ne peut faire de mal ...Cap sur l'enfance ! 


Un œil sur les disques:


Encore un beau coffret de quatre disques présentant  les 22 épisodes au format 4/3 1.33 d'origine, en VF ( doublage d'époque) et  VOST. Outre un Karaoké, la section bonus offre un supplément très intéressant:
"Les périls de la saison 2", raconté par le sympathique Sébastien Barké. Très recommandable !  

"On s'y accroche aux baskets de Zack, Slater, Screech, Lisa, Kelly et Jessie..Parfait échantillonnage d'une jeunesse dorée usant jupes et jeans sur les bancs de la Bayside High School. "



Datant de la fin des années 80, Sauvés par le gong (Saved by the bell) a connu en France les bénéfices de multiples diffusions. Initialement programmée dans l'émission Giga, la série sera reprise sur RTL9, AB1, Gulli et même la chaîne Comédie ! De quoi s’octroyer plusieurs générations de fans transis et peut être même de faire oublier sa chaotique genèse. Saved By The Bell est en effet une sorte de "Rework" ou "Spin off" de "Good Morning Miss Bliss", série diffusée sur Disney Channel à partir de laquelle NBC va produire un opéra lycéen à succès.  On s'y accroche aux baskets de Zack, Slater, Screech, Lisa, Kelly et Jessie..Parfait échantillonnage d'une jeunesse dorée usant jupes et jeans sur les bancs de la Bayside High School. Toutes les caractéristiques du school movie se trouvent réunis. Une scolarité fantasmée sous le soleil de Californie, essentiellement constituée d'intercours, des couloirs de casiers pour décor... Quelques drames très adolescents serviront de propos, entre bal de promo et surboum...


"A l'opposé du réalisme de programmes tels  que Degrassi High Shcool, Sauvé par le gong mise sur le loufoque et la comédie"




A l'opposé du réalisme de programmes tels  que "Degrassi High Shcool", "Sauvé par le gong" mise sur le loufoque et la comédie, au risque de tomber dans une certaine artificialité. Ainsi si la thématique de  la drogue se trouve abordée, ce sera  par le biais d'une addiction aux pilules de caféine et d'une scène  parfaitement démesurée, risible  mais  culte qui colle aujourd'hui encore à la carrière d'Elizabeth Berkley.  Ils sont jeunes, ils sont drôles,  ils sont beaux, peut être trop...Mais c'est paradoxalement sans doute ce qui a conditionné le succès de la série en France comme aux Etats Unis. Frappé par le culte, cette saison 2 de "Sauver par le gong" se redécouvre en tous les cas avec amusement, intérêt et un nostalgisme un peu diffus, parfois un peu confus.


Un œil sur les disques:

Comme pour les autres coffrets d'Elephant Films, les épisodes de cette seconde saison embarquent sur quatre disques. Ils sont proposés dans des masters 1.33 4/3 d'origine, accompagnés de pistes française et langue anglaise sous titrée. Au rayon bonus, une présentation un peu autosatisfaite de l'émission Giga et un supplément sympathique concocté par le tout aussi sympathique Sébastien Barké. 

Code lisa, saison 2: Critique et test DVD



A la rentrée dernière, l'Ecranbis.com avait marqué l’arrêt sur le coffret de la flamboyante et  première saison de «Code Lisa», série azimutée et dérivée (sur le tard) du «Weird Science» de John Hugues. Il était alors un peu trop tôt pour savoir si l'éditeur français allait poursuivre ses efforts de défrichage du catalogue de la prestigieuse Universal et nous offrir une seconde saison. Bonne nouvelle des étoiles, Elephant films joue effectivement les prolongations et livre une nouvelle salve de quatre disques et treize épisodes sur lesquels votre serviteur ne pouvait que poser un regard nostalgique et amoureux.. La chose est disponible depuis le 25 mai dans vos vidéostores et on en parle aujourd'hui sur votre site préféré. Si vous ne connaissez pas «Code Lisa», je vous invite au préalable à aller lire le mini dossier qui a été publié lors de la sortie de la saison un en vidéo... http://www.ecranbis.com/2015/11/code-lisa-critique-et-test-dvd.html


"Il y a évidemment l’ambiguïté du programme en lui même , qui est assez sage, édulcoré pour la télévision américaine mais suffisamment kinky dans ses sous entendus pour toucher sa cible : un public teen."


Il y a plusieurs éléments qui font de «Code Lisa» , une série très particulière et par conséquent très intéressante pour les observateurs. La première est qu'il s'agit de ce que l'on appelle une série dérivée et en l’occurrence, dérivée d'un film qui a connu un succès populaire aux états unis et je serai tenté d'écrire, un insuccès relatif en France. Quoiqu'on en dise « Une Créature de rêve » de Hugues reste en France  plus une œuvrette baignant dans le jus de son époque qu'un film culte. Ou comment les différences de réception et culturelles entre la France et les Etats Unis aboutissent à la construction de cinéphilies et de chronologies différentes. Les œuvres ne s'y enchainent pas de la même manière et parfois pas dans le même ordre. Ainsi quand on nous explique dans les bonus que la série a poussé à l’avènement du nerd en qualité de personnage de cinéma ... Bon peut être en France  et encore, mais aux Etats unis, depuis Érode ou presque,  le nerd, le bizarre est un personnage récurent du teen movie. Il campe même dans Américan Graffiti (1975), le film qui cristallise le genre et devient précisément dans la première moitié des 80's, un personnage principal … De la plus flamboyante des manières dans « Revenge of the Nerds» (1982), mais il y pratiquement déjà un peu de ça dans des films comme Class , ou «Zapped » (1982).


"la série, bien que reprenant le propos du film, ne s'adresse plus à la même génération mais précisément à la génération suivante."


Ce qui intéressant avec «Code lisa» n'est finalement pas qu'elle soit une série dérivée, mais qu'elle soit une série dérivée tardive. Une décennie sépare la sortie du film en salle et la diffusion du programme sur USA Network, Cela nous informe déjà sur l'impact qu'a eu le film sur la culture pop US. Dix après, les producteurs et le public s'en souviennent. Deuxièmement, on comprend assez vite que la série, bien que reprenant le propos du film, ne s'adresse plus à la même génération mais précisément à la génération suivante. D'ailleurs, c'est aussi le cas en France où j'ai souvenir que la filiation entre le film est la série n'était absolument pas mise en avant. D'ailleurs contrairement aux USA ou le film et la série ont le même nom, en France on a eu «Une créature de rêve» et «Code Lisa». Je vais aller plus loin , je crois qu'en France, la série a été vendu comme un «truc » à la « Parker Lewis ». Ce qui n'est pas illogique puisque si il y a une série qui est imprégnée, imbibée de l'esprit de Hugues, c'est bien Parker Lewis ne perd jamais. (On parlera de ce programme le mois prochain car la saison 1 sort chez Condor Ent.)

"Tout est dans l'exploitation du propos originel et de l’ambiguïté du personnage de Lisa ...Pas de révolution en vue , mais pas d’essoufflement ! "



Cette seconde saison arrive sur les petits écrans américains quelques semaines seulement après la fin de la diffusion de la première saison. Le dernier épisode de la saison 1 a été diffusé le 4 juin, le premier de la seconde est diffusé le 6 août de la même année. On comprend là aussi que la série a trouvé un public, fait de l'audience et qu'il faut enchainer, amener de nouveaux épisodes. Résultat des courses, sur cette seconde saison, on est sur le prototype de la série bouclée. La série n’évolue pratiquement pas. Tout est dans l'exploitation du propos originel et de l’ambiguïté du personnage de Lisa ...Qui est un peu tout à la fois : La créature de Frankenstein, le génie de la lampe, une initiatrice, un sex toy de chair et qui se retrouve confrontée aux frustrations sexuelles, sentimentales et sociales de deux adolescents.Et puis il y a évidemment l’ambiguïté du programme en lui même , qui est assez sage, édulcoré pour la télévision américaine mais suffisamment kinky dans ses sous entendus pour toucher sa cible : un public teen. Pas de révolution en vue , mais pas d’essoufflement ! 


Un oeil sur le disque:

Pas de surprise en vue, les quatre disques du coffret proposent des master 1.33 4/3 et pistes audio VF ( Doublage d'origine) et VOST. La présentation de la série par Nico Prat a été reprise sur le coffret de la saison 1.







Punky Brewster: critique et test DVD


 Restée chère aux cœurs des sérivores mondains, la série «Punky Brewster» fu tfaute d'une rediffusion digne de ce nom renvoyé dans les limbes ds nos souvenirs d'enfance. Il y a dix ans, le nostalgisme déjà ambiant et la sortie des quatre saisons en DVD sur le territoire américain (encore un coup de Shout Factory) avaient fait naître quelques espoirs fous rapidement contrarié. Pas un éditeur français ne semblait s'être mis sur les rangs et il aura donc fallu attendre une décennie supplémentaire pour que Penelope «Punky» Bewster et Mr Warnimont ne nous redonnent de leur nouvelles. Étrangement, les portes du web cinéphilique, tenu par une poignée de Geek quarantenaires et bloqués dans les années 80, sont resté close. Dit autrement, nous n'avons pas lu grand chose sur ce coffret sortie discrètement au cœur de l'été. Ecranbis.com rattrape le temps perdu.



Henry Warnimont, 60 ans, veuf acariâtre et bougon, Penelope Brewster 53 de moins, abandonnée sur le parking d'un supermarché et pleine de vie... La série «Punky Brewster» pose ses valises en plein télescopage générationnel et social. Sur les traces d'Arnold et Willy donc. Ces aventurettes embrassant les contours, les codes du spectacle familiale et télévisuel américain, tient en équilibre sur la corde d'une lecture double. Il faudra à la fois séduire un public jeune, agiter la baguette du conte (Une énième histoire d'orpheline, figure récurrente du drame enfantin : Zora, Candy, Remi et les autres) tout en amusant leurs géniteurs à coup de répliques caustiques, une forme d'humour sous terrain, inaccessible aux premiers, évident au second.

"L'étonnante rencontre ne prendra que quelques murs pour écrin, quelques rires enregistrés pour bande original et pour seul forme la comédie situationnelle."

Allons y donc pour l’Illinois et un Chicago dont nous verrons le plus souvent qu'une reconstitution en carton pâte. L'étonnante rencontre ne prendra que quelques murs pour écrin, quelques rires enregistrés pour bande original et pour seul forme la comédie situationnelle. La sacro sainte Sictom, formule qui n'accoucha de ce côté de l'atlantique que d'une douloureuse sous-production ( Vivement Lundi, Marc et Sophie, Maggie, Premier Baiser...ou quand le french Flair connaît quelques loupé) su chez nos cousins d'Amérique imposer ses classiques. Par un qualité d'écriture transcendant l'artificialité de la mise en scène pourrions nous dire. Et voilà sans doute la qualité première des aventures improbables de Punky et Henry. De l'humour et de les larmes, enchantant petit et grand. Pour le dire autrement : Tout y est et pour tout le monde...

"Henry Warnimont, 60 ans, veuf acariâtre et bougon, Penelope Brewster 53 de moins, abandonnée sur le parking d'un supermarché et pleine de vie... La série «Punky Brewster» pose ses valises en plein télescopage générationnel et social."


Il n'en faudra pas plus pour que la rencontre d'une gamine et d'un vieillard traverse les champs du possible, sans que le moindre sous entendu ne soit autorisé. Cette sitcom apparaît en ce, indiscutablement naïve et classique...A moins que notre époque ne soit précisément maladivement suspicieuse et déstructurée. Comme le fait remarquée judicieusement Maroussia Dubreuil dans le livret accompagnant le coffret : pas dit que la chose puisse de nos jours passer à heure de grande écoute sans que quelques esprits souffrant ne s'en émeuvent. Quand on sait que même Harry Potter se voit accuser de faire la promotion des sciences occultes …

Certes essentiellement régressif, le visionnage de cette première saison de «Punky Brewter» présente rétrospectivement deux qualités supplémentaires. On y savoure la prestation de Georges Gaynes, comédien venu de la comédie musicale et dont la discrète carrière connaîtra deux sommets. Le rôle d'Henry Warnimont dans Punly Brewster et celui de l'azimuté commandant Eric Lassard, personnage récurent de la série à succès « Police Academy ». On y croise également, Eddie Deezen, acteur Nerd par excellence dont le parcours abracadbrantesque (1941 de Speilberg, Grease 1 & 2, Rayon Laser de Charles Band, Wargames , une palanquée de péloche signée Fred Olen Ray, sans oublier sa participation vocale à de nombreux dessins animés tel que Le pole Express de Zemeckis, ScooBidou, Dexter pour Cartoon Network, Bob l'éponge) pris une étrange tournure ily a quelques mois lorsque nous apprenions que l'acteur touché par un problème de cordes vocales et visiblement sans ressource dut financer son opération par l’intermédiaire d'un financement participatif en ligne , relayé par quelques réalisateurs fameux. Non il ne fait pas bon ouvrir le capot de la machine à rêve 
hollywoodienne...


 Un œil sur le coffret :


Cette première saison nous parvient dans un beau coffret quadruple DVD, coiffé d'un sur étuis. Pas de grosses surprises techniques  à l'insertion des disques. La série est proposée dans son format d'origine 4/3 avec une qualité de master très honorable (Bien qu'un petit défaut de géométrie apparaissent continuellement sur le tiers supérieur de l'image) en VOST et VF. Notons également la présence d'un livret signé Maroussia Dubreuil.