The Traveler : Critique et Test DVD




Distribué par Paramount au Canada, « The traveler, le justicier des ténèbres » nous arrive en vidéo et pour être plus précis en DVD de ce côté ci de l'atlantique grâce aux efforts d'Aventi. Ecranbis.com a eu la chance d'avoir le disque entre les mains avant tout le monde ( parce qu'on le vaut bien ) et s'empresse de vous livrer son verdict.

Synopsis:

La nuit de Noël, un Inconnu au calme inquiétant entre dans un commissariat. Il se dit prêt à soulager sa conscience en confessant six meurtres qu’il n’a pas encore commis. Ce sont les policiers d’astreinte cette nuit-là qui seront ses victimes… Quel but poursuit l’Inconnu ? Quelle est la force surnaturelle qui le rend si puissant ? Quels crimes assez épouvantables les policiers ont-ils pu commettre pour que l’Inconnu souhaite se venger ?




Critique :

Le réalisateur sud africain Michael Oblowitz était jusqu'ici surtout connu pour quelques « Steven Seaglerie »  de haut vol et pour un Syfy Original Movie que certains qualifieront d'anthologique : Shark man (aka Hammerhead). Il nous revient en 2010 avec ce « The traveler », un petit thriller fantastique indé au pitch astucieux, qui nous permet au passage de prendre des nouvelles de Val Kilmer. La carrière de la star hollywoodienne est depuis « Planète Rouge » en chute libre dans les profondeurs du cinéma d'exploitation. Ceux qui on eu la (mal)chance de jeter un œil au pénible Moscow Zero édité chez nous par sony en 2008 savent de quoi je parle... On se prend donc à espérer que ce retour de Kilmer sur les (petits) écrans soit le signe d'un renouveau...




Dans ses premières minutes, « The Traveler » a des airs de bonne pioche. C'est avec soins qu' Oblowitz balade sa camera dans ce commissariat presque désert, caressant les murs d'une photographie verte froide. Plutôt bien cadrée, la bobine tire avantage d'un scope flatteur et le réalisateur se fend de quelques plans que le maître « John Carpenter » n'aurait sans doute pas renié. On pense presque autant à « Asssaut sur le central 13 » qu'au « Prince des ténèbres ». De quoi tirer ce low budget vers le haut pour ne pas dire loin des standards télé-filmiques des œuvrettes pour vidéo club.

S'ouvrant comme un thriller somme toute classique , The traveler glisse progressivement sur les pentes du fantastique jusque à s'autoriser quelques intrusions dans le cinéma horrifique pur jus. Dans cette descente aux enfers, Oblowitz loupe toute de même quelques portes en dévoilant avec un certain empressement les origines de notre mystérieux Mr Nobody. Pas de quoi disqualifier le film , certes, mais le choix d'un scénario apportant sur un plateau l'essentiel de son intrigue dans sa première demi heure semble curieux. Dès lors l'essentiel de la tension dramatique ne se voit plus porter que par le compte à rebours macabre des mises à mort.



Mises à mort ne privant pas d'utiliser les ressorts d'une horreur graphique, on pense en particulier à l'une des séquences forestières et nocturnes où un « deputy » se voit littéralement creuser les entrailles à coups de pelle. Ou encore à l'agonie lente de Camille Sulivan, enfermée dans une voiture, sous le regard impuissant de ses co-équipiers. Le tout, filmé avec une insistance presque dérangeante, nous ferait presque oublier une direction d'acteur parfois un peu expédiée (même Kilmer ne fait pas vraiment d'étincelle) mais surtout parasitée par le jeu de John Cassini. Par chance, son personnage est le premier sur la liste de notre Mr Nobody.


Loin d'être parfait, « The traveler » parvient à la force des quelques qualités précédemment citées à tenir la tête hors de l'eau et s'avère être un B-Movie horrifique qui meublera sans aucun problème une deuxième partie de soirée.

Test Technique :

La galette argentée qui nous a été envoyée délivre une image particulièrement soignée en terme de définition et  au format scope s'il vous plait. On notera un très belle restitution des couleurs et des noirs suffisamment profonds. Un soin que l'on retrouve également du côté des pistes audio puisque le disque délivre deux mixages 5.1 ( Français et Anglais)  plutôt réussis.  Au rayon bonus, il faudra  malheureusement se contenter d'un film annonce. Une édition techniquement très correcte donc mais très sobre.


 



- Une petite série B qui a ses bons moments ( Mais aussi ses mauvais )
- Le retour de Val Kilmer
- Une édition DVD qui le fait


- John Cassini, au secours !