Deathgasm: Critique et test DVD


Moins porté sur la fantastique et l'horreur qu'il y a quelques années, l'éditeur Factoris Films (ex-Emylia) revient de se frotter au cinéma de genre ce mois de juillet avec Deathgasm. Un titre orgasmique, la promesse d'un mariage azimuté entre horreur et hard Rock, célébré  en Nouvelle Zelande. La terre qui a vu naitre les barges "Bad Taste", "Brain Dead" n'a visiblement pas dit son dernier mot en matière de gore et de second degré. Ecranbis.com a pu enfourcher une galette infernale avec un peu d'avance et revient en causer à ses frères de métal !




Son père décédé, sa mère internée en hôpital psychiatrique après avoir tenté de pratiquer une fellation sur un père noël en plein centre commercial, le jeune Brodie  (Milo Cawthorne),, trouve refuge chez son oncle dans une petite ville de Nouvelle Zelande. La famille raffole de bondieuseries et  le cousin, sportif sans cervelle passe le plus clair son temps à humilier Brodie. L'adolescent chevelu et mal dans sa peau trouve refuge dans la musique et le Death Metal. Mais sa rencontre avec le turbulent Zakk dans un magasin de disque d'occasion va changer sa vie à jamais. Les deux gamins se déclarent "frères de métal" et ne tardent pas à former un groupe appelé "Deathgasm". Alors qu'ils visitent en douce la villa décrépie d'une ancienne gloire du Hard Rock, ils mettent la main sur une étrange partition en latin.

"Si vous trouvez ce pitch barré, attendez voir le film !"

A peine rentrés au garage, Zakk et Brodie entreprennent d’interpréter la mystérieuse œuvre. Pas de chance, le parchemin se révélè  être la sonnette des portes de l'enfer. Le groupe Deathgasm ne vient pas de trouver son tube mais de déclencher la fin du monde... Alors que les voisins se transforment en zombies, notre équipe de metalleux va tenter de survivre et d'inverser le sortilège.




"...en matière de gore et de second degré, la Nouvelle Zelande n'a pas dit son dernier mot." 

 Si vous trouvez ce pitch barré, attendez voir le film ! Rappelant un peu (mais trop) The Gate, DeathGasm s'amuse de l'imagerie du hard rock pour livrer un film certes assez inégal mais d'une indiscutable générosité. On y combat les démons et zombies à coup de vibromasseurs en marche et de chapelet anal. On découpe avec rage, décapite avec humour. Il semblerait donc qu'en matière de gore et de second degré, la nouvelle Zelande n'ait pas dit son dernier mot. La réalisation, profitant d'un scope  maitrisé et d'une photographie avenante, tire le film vers le haut. Tout comme les effets spéciaux, nombreux et toujours impeccables. ( A l'exception peut être du démon final, au look très "Buffy contre les vampires").  Et pour cause le réalisateur a travaillé en qualité de spécialiste des effets numériques sur bon nombre de superproductions Hollywoodiennes ( Man of Steel, Garsby le magnifique, Avengers, The Hobbit ou encore Prometheus)





Jason Lei Howden, dont il s'agit du premier long métrage, se prend malheureusement les pieds dans son propre script. Deathgasm connait quelques égarements momentanés, voire quelques passages incertains mais finit toujours par rattraper son spectateur au vol. "C'est con mais c'est bon" serais-je tenter d'écrire. Sans surprise, les multiples nominations en festival et le succès critique du film (le cutltissime site US "Bloody Disgusting"  ira même  jusqu'à lâcher "the most metal horror film ever" ) ont incité les producteurs à mettre en chantier une suite, actuellement en production et titrée " Deathgasm Part 2: Goremageddon".





Un œil sur le disque: 


Pas de bluray en vue pour le territoire français, mais un disque DVD présentant le film dans son scope d'origine en langue française (Doublage honnête)  et anglaise. On notera la présence de sous titres anglais. Notons que l'éditeur a ajouté à l'addition quelques suppléments en VO : Un making of, un clip vidéo et un commentaire audio.