Le BGG : critique et test Bluray



C'est le premier décembre prochain (date hautement stratégique) que Métropolitan Vidéo déposera dans les rayons des vidéostores français, le dernier Spielberg en date. Une sortie célébrée par trois éditions différentes. La première simple définition en DVD, la seconde Haute définition et Bluray, auxquels s'ajoutera une édition limitée Steelbook 2 disques. Ecranbis.com qui connaît bien le père Noël, a déballé le cadeau avec un peu d'avance... et revient sur l'un des plus somptueux flop de l'été ...

"Le BGG rappelle ces nouveaux jouets à l'ancienne que l'on s'obstine à offrir à de petits enfants qui n'en ont visiblement que faire"

 
Il y a bien sûr toute la magie et toute la splendeur du roman de Roald Dahl (Charlie et sa chocolaterie) et derrière chaque image, un nouveau miracle de l'imagerie numérique. Et puis il y a le reste à commencer par son réalisateur. Speilberg ou l'histoire d'une carrière en pente... douce... Mais en pente quand même, ponctuées d' œuvres bizarroïdes fermant la porte aux plus de 10 ans. Comme si le cinéaste tentait de parler à l'enfant qu'il n'est plus, abîmant au passage quelques mythes (Peter Pan, Tintin et désormais Le bon gros géant)... Monuments de la culture pop arrachés au support papier pour finir dans les mains prestigieuses d'un roi d'Hollywood, souffleur de rêve visiblement fatigué. Un quasi cliché générationnel collant aux bottes des babyboomers. Le BGG rappelle ces nouveaux jouets à l'ancienne que l'on s'obstine à offrir à de petits enfants qui n'en ont que faire...Une vielle histoire de manche que l'on refuse de lâcher...



"Il aurait peut être fallut commencer par ça. Dire que le BGG, bien que tourné à grands frais, est un Spielberg mineur"

Il aurait peut être fallut commencer par ça. Dire que le BGG, bien que tourné à grands frais, est un Spielberg mineur, à la taille laborieuse et aux coutures disgracieuses. Sauvé des eaux par la force et la substance du roman original, le truculent charabia de son personnage titre, l'étonnante histoire valse d'une petite orpheline londonienne et d'un géant végétarien coiffé à la BHL. L'impression de revisionner «E.T. » à la sauce J.K. Rowling persiste une bonne partie du métrage. Et c'est peut là que le bas blesse le plus. A aucun moment le conte ne parvient à retrouver un élan et la flamme des œuvres enfantines précitées. Visuellement beau mais jamais novateur, trop artificiel dans sa direction d'acteurs (façon comédie musicale sans chanson), trop aseptisé dans sa proposition (si l'on excepte quelques numéros pétomanes insistants et finalement lourdingues) , le Bon gros géant éjecte son spectateur en permanence, pire le laisse sur la douloureuse impression d'être trop vieux, ou trop jeune pour embarquer. On ne sait plus trop.

Difficile dans ces conditions d'y trouver son compte et son conte. Distributeur de guimauves à l'ancienne mais néanmoins Hi tech, Le BGG se donne en effet des airs de bon gros gâchis. Bouh ! 


Un œil le disque :

Le BGG nous arrive dans une édition Bluray de haut vol. Le master 16/9 et scopé (2:35) est tout simplement bluffant et impose pratiquement à lui seul l'achat de la galette. Les amateurs de plaisirs auditifs seront ravis d'apprendre que la chose s'accompagne de pistes françaises Dolby Digital 7.1 et anglaise Dolby Atmos. L'éditeur a également fait l'effort d'inclure une piste d'audio description, des sous titres français ainsi que sourds & malentendants. Côté bonus, il faudra compter sur plusieurs documents HD , VOST à l'autosatisfaction très américaine : Donner Vie au BGG, Globefunk : le merveilleux charabia du BGG, les géants et un hommage à la scénariste Melissa Mathison.