Arena: Critique et test DVD


Ah les jeux du cirques, les gladiateurs, les pouces baissés et les mises à mort... Amateurs d'affrontements virils et d'étreintes fatales, Ecranbis.com a une bonne nouvelle pour vous. Les cinévores français sont attendus dans l'arène le 4 janvier prochain, date de sortie d'Arena en DVD et Bluray ( Sony Pictures Home Entertainment). Péloche guerrière à ne pas confondre avec l' «Arena» produit pour trois roubles six sous en Russie par ce vieux renard de Roger Corman, ni avec l'étrange bobine SF de Peter Manoogian restée bloquée des années sur les étagères d'Empire Pictures. Au programme, une série B décomplexée et pas radine en tatanes qui entraine dans son sillage, Samuel L. Jackson et Kellan Lutz (Twilight). Ecranbis a chaussé les sandales et saisi son glaive pour livrer ce review «Ave Lecteur morituri te salutant".

Synopsis :


Un richissime homme d’affaires organise de cruels combats de gladiateurs diffusés en direct sur le web. Sa dernière recrue, après avoir été enlevée et torturée, devra lutter pour rester en vie…



Critique :

Jusqu'ici spécialisé dans les effets visuels, et dieu sait que la riche filmographie du monsieur ne fait pas rire (Le transporteur 2, Collateral, La ligue des gentlemans extraordinaires, Basic , Rollerball et j'en passe ), Jonah Loop passe à la réalisation avec «Arena». Une petite production (une dizaine de millions de dollars US) clairement destinée au marché de la vidéo mais se payant tout de même le luxe d'une distribution étoilée: à ma droite Samuel L.Jackson qu'on ne vous fera pas l'affront de présenter et à ma gauche une star montante du cinéma US : Kellan Lutz, fraichement starifié par le succès de la série des «Twilight». Pour leur tenir compagnie, Loop dégaine Daniel Dae Kim (vu dans la série Lost ) et le géant Derek Mears qui eu l'immense privilège d'incarner le personnage de Jason dans un très dispensable reboot cinématographique que nous préférons chasser de nos pauvres mémoires. Initialement titré «Fury», puis «Deathgames» (une fois Samuel L. Jackson casté , la production n'a sans doute pas souhaité jouer la carte de la confusion avec Nick Fury, personnage que l'acteur incarne dans les adaptations cinématographique des comics Marvel), le film est finalement sorti en DVD cet automne sur le territoire américain sous le titre Arena. (SPHE Zone 1)



Le premier trailer de la chose diffusé sur Internet avait calmé les ardeurs des cinévores de France et de Navarre, (C'est le moins que l'on puisse dire... ) laissant présager un DTV sans âme dont l'essentiel du budget serait passé dans le cachet de Samuel L. Jackson. Cette sortie vidéo sur le territoire France va donc permettre de remettre les pendules à l'heure ou d'enfoncer le clou. Ne le cachons pas , «Arena» a été tourné (en Louisiane au passage) avec un sens visible de l'économie mais aussi et de toute évidence un volonté de bien faire.  Les dollars ne se bousculent pas sous nos yeux, et cette variation moderne des jeux de la mort souffre un peu du syndrome d'enfermement (Symptôme commun à toutes les pathologies liées à une carence budgétaire). Mais, cela n'empêche pas Mr Loop de lécher les quatre murs qui lui servent de décors d'un scope maitrisé et d'une photographie agréable aux yeux.



Pour satisfaire sa cible, le jeune mâle, un peu bourrin, élevé au bon lait de Cynthia Rothrock (et ça c'est pas du demi écrémé ma petite dame !), «Arena» prend la forme d'une sanglante distribution de bourre pifs, chorégraphiée avec un soin évident et ponctué avec un systématisme réjouissant de décapitations sauvages... Quelques pépés sans culotte passent aussi avec régularité dans le cadre. (On garde l'attention des spectateur comme un peu) . Bref le cocktail «Fight, Sex and Gore » promis sur la boite est bel et bien de la partie. Il faudra d'ailleurs se satisfaire de ça car, avouons-le, le scénario un peu trop accroché à son concept de «Web Snuff Tv» a légère tendance à tourner en rond (avec un réalisateur qui s'appelle Loop en même temps...). Côté critique sociétale, électrocardiogramme plat ou pochette vide (on vous laisse choisir). On est de toute façon plus près de «The Running Man» de Paul Michael Glaser que du «Prix du danger » d'Yves Boisset.



Fatalement primaire, un poil fauché mais tiré vers le haut par un casting sympathique et d'appréciables qualités esthétiques, cet «Arena» parvient à délivrer un spectacle honnête. Pas de quoi défriser un Jackson Five, me direz-vous. Mais les amateurs de B-Movies «pas prise de tête» devraient y trouver leur compte. Pour le coup, Ecranbis.com sort un 13 sur 20 et lève le pouce vers le haut.


Test Technique :

Sony Pictures Home Entertainment offre à «Arena», une édition plutôt sympathique sur le plan technique puisque il n'y a pas grand chose à redire sur la qualité et la définition de l'image proposée. L'éditeur a eu en plus la bonne idée de conserver le format scope d'origine. Rayon audio, nous aurons droit à des mixages Dolby Digital 5.1 sympathiquement dynamiques en langue anglaise, française, espagnole, italienne et allemande, ainsi qu'une traditionnelle flopée de sous-titres. La chose se corse un peu pour les suppléments puisque la galette qui nous a été envoyée n'en propose tout simplement aucun. Nous sommes donc face à une édition plutôt basique.





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