Dark Fantasy 3d : Critique et test DVD


Jusqu'ici essentiellement visible dans son pays d'origine et au Japon où il est sorti en DVD sous le titre Dark World, "Temnyy mir » première bobine 3D relief  «Made in Russia» signée Anton Megerdichev vient faire de l'oeil aux cinévores français. Pour l'occasion, Seven 7 a sorti l'artillerie lourde. Dark Fantasy 3D sera disponible en DVD et en Combo Bluray 3D + DVD le 17 janvier prochain. Ecranbis.com a reçu cette galette fumante en pleine platine DVD et réplique d'un tir de review thermonucléaire... Fallait pas commencer !


Synopsis :

Parti en expédition dans les villages isolés du nord du pays, un groupe d’étudiants en anthropologie déterre un ancien bouclier. D’un simple toucher avec cette relique, Marina se retrouve malgré elle possédée et dotée de pouvoirs surnaturels terrifiants. C’est désormais à elle que va revenir la mission de combattre les forces du Mal incarnées par le redoutable Kostya…


Critique :

Depuis le mois de novembre et la réception d'un communiqué de presse présentant Dark Fantasy 3D et ses superbes visuels, la petite équipe d'Ecranbis.com est en ébullition. Il faut dire que depuis le succès du NighWatch de Timur Bekmambetov (distribution internationale et nomination aux oscars, ça ne rigole plus, Camarade !),  le cinéma fantastique russe caresse les spectateurs dans le sens du poil en s'efforçant de répondre au cahier des charges du divertissement standardisé. Déluge d'effets numériques, montage épileptique et photographie bling bling... A quelques écarts culturels près, on croirait presque ces efforts non pas venus de l'Est, mais des collines hollywoodiennes. Après avoir découvert l'an passé  le décevant «The interceptor» visuellement réussi mais sévèrement plombé (le mot est faible) par son opacité narrative, et en attendant le SF et friqué «Unhabited Island» en septembre prochain, Dark Fantasy nous permet de prendre le pouls de ce cinéma populaire venu du froid...




Accrochez-vous à vos Chapskas ! Temnyy mir annonce d'entrée la couleur : scope rutilant, caméra virevoltante, effets de style à outrance... et 3D relief. Le message d'Anton Megerdichev est clair:  Il n'y a pas que sur les terres de l'oncle Sam qu'on sait en mettre plein les mirettes et la mère Russie compte bien envoyer dans les airs quelques Scud pelliculés. Léché d'un bout à l'autre, parfois trop,  Dark Fantasy affiche plan après plan son ambitieux objectif. Celui de proposer un spectacle de divertissement à la hauteur des productions commerciales US. Mission réussie pour le cinéaste russe, le niveau de sophistication  de son Temnyy mir 3D en laissera plus d'un sur les fesses et pourrait même lui ouvrir quelques portes outre Atlantique (qui sait ?). D'ailleurs, ne vous laissez pas tromper par le trip  folklorique qui habille cette sortie scolaire pas comme les autres, notre «Sombre fantaisie» du jour se montre thématiquement plus universelle que prévu...




La référence à Babayaga, figure légendaire slave mise à part, l'univers qui imprime l'écran ratisse plutôt large : Bande d'ados (Goonies Reloaded ?) en plein "Teen Angst", monde parallèle, démons, sorcières, monolithe venu de l'espace, pseudo mythologie et complot gouvernemental (rien que ça!). Une véritable pochette surprise qui parvient (on ne sait pas trop comment ) à faire coexister bande de boutonneux, lance, flèche et hélicoptères de combat 100 minutes durant. Le résultat porté par le joli minois de Svetlana Ivanova (Marina), sosie de  Wynona Rider, tient fièrement la route. Les mauvais esprits ne manqueront pas de poser l'inévitable question : Mais que reste-il de russe dans Dark Fantasy ? La réponse est évidemment pas grand chose mon capitaine.



Les plus zélés des critiques s'aventureront peut être du côté du récit parabolique, opposant Russie éternelle (les sorcières)  à régime autoritaire. (Les démons suce-sang). Du côté d'Ecranbis.com, on avouera plus simplement avoir passé un bon moment (nous n'en demandions pas plus !). Et si cette péloche ne saurait marquer l'histoire du cinéma autrement que par sa qualité de premier film russe tourné en 3D, elle n'en reste pas moins  diablement bien envoyée. Les amateurs de cinéma popcorn peuvent y aller les yeux ouverts.... Si possible en Bluray 3D, c'est encore mieux. En tous les cas pour Ecranbis.com, ce croisement forestier entre NighWatch, Narnia, Underworld, Twilight & co vaut bien un 14/20 et son pesant en Doubitchou...







Côté technique :

Seven 7 offre à Dark Fanytasy une édition techniquement exemplaire : Format 2.35 respecté, compression discrète et somptueux rendu colorimétrique. Du côté de l'audio, nous avons droit à deux mixages Dolby Digital 5.1 (Français et Russe) plutôt généreux en terme de dynamique et des sous titres français. Rayon supplément, il faudra par contre se contenter de peu, c'est à dire d'une flopée de bandes annonces éditeur : Altitude, Paladin, True Crimes, Transit, Les chroniques du dragons et bien sûr Dark Fantasy.