Histoires fantastiques : Saison 2



Si la prime saison d'Amazing Stories ( Histoires fantastiques) avait eu l'honneur de deux éditions DVD françaises (Chez Universal puis chez « MEP - Mes éditions préférées» ), la seconde saison n'avait, elle, pas encore trouvé le chemin de nos platines. Miracle ! Le 22 février 2017, Elephant Films en proposera un coffret intégral massif, regroupant les 45 épisodes des deux saisons sur 8 disques. Ecranbis.com saute sur l'occasion pour compléter un dossier ouvert il y a maintenant de longs mois. Pour tout savoir sur le genèse de la série et sur la saison 1, on vous recommande chaudement de cliquer ici. Pour la seconde saison, ne touchez rien vous êtes sur la bonne page. Suivez le guide !

La Bague (The Wedding Ring)
Lois, serveuse dans un restaurant miteux et Herbert, employé d'un musée de cire s’apprêtent à fêter leur anniversaire de mariage. Sans un dollar en poche et en panne d'idée, Herbert décide de dérober une bague au musée sans savoir que sa propriétaire n'est autre que la Veuve noire. Lorsqu'il passe l'anneau au doigt de Lois, la serveuse timide et sans histoires se transforme en véritable femme fatale... Un premier épisode caustique et réjouissant réalisé par Dany DeVito sur une idée originale de Steven Spielberg, avec Dany DeVito mais également Rhea Perlman sa compagne à la ville.

La Formule magique (Miscalculation)
Phil, étudiant nerd tente de percer les secrets de la séduction lorsqu'il découvre en cours de chimie que le mélange de deux substances inconnues donne vie aux personnages de magazine. Il s'enferme dans sa chambre universitaire espérant une fin d'après midi torride en compagnie de la playmate du mois, mais ses premières tentatives de dosage s'avèrent catastrophiques. Ce segment louchant un peu sur le «Weird Science » de Hugues et s'offrant un clin d'oeil amusé à « La femme de 50 pieds »fut écrit par Michael McDowell, le scénariste de Beetlejuice. Tom Holland (Vampires...Vous avez dit vampire) fut appelé à la réalisation. Le rôle principal est lui offert à un John Cryer( Mon oncle Charlie) alors âgé d'une vingtaine d'années. A ne pas louper !

Samedi magique (Magic Saturday)
Marky, Un petit garçon, voyant son grand père malade, lui propose d'utiliser une relique et un formule magique pour échanger leurs corps.Mais alors que le vieillard fait des prouesses sur les terrains de baseball, Marky, affronte dans le corps de son grand père un malaise cardiaque. Très « Spielbergien » dans l'âme, Samedi magique n'est sans doute pas ( et loin s'en faut) le meilleur épisode de la saison 2, mais on y croise tout de même Jeff Cohen (le gamin grassouilet de Goonies)



Un vrai cauchemar (Welcome to my Nightmare)
Harry, un jeune binoclard est obsédé par les films d'horreur au point d'en oublier de vivre. Alors que la petite voisine vient le visiter pour l'inviter à son anniversaire, le jeune homme prétexte la pose d'un appareil dentaire. Face aux moqueries familiale, Harry claque la porte de la maison pour aller au cinéma. Il va se retrouver en plein dans une scène du film Psychose. Un épisode clin d’œil au chef d’œuvre d'Alfred Hitchcock réalisé par un spécialiste de la série tv américaine : Todd Holland ( Malcom, Friends, My So Called Life) avec l'apparition dans un petit rôle de Christina Applegate. Un segment original et attendrissant.

Vous avez intérêt à me croire (You Gotta Believe Me)
Earl se réveille en pleine nuit après un affreux cauchemars. Il a rêvé d'un crash d'avion sur sa maison et de silhouettes fantomatiques s'extrayant d'une carlingue en flammes. Hanté par cette vision, il décide d'aller jusqu'à l'aéroport pour empêcher le décollage du dernier vol de la nuit, une correspondance pour Dallas. Mais le personnel de la compagnie aérienne et les passagers le prennent pour un fou. Un destination finale avant l'heure, torché par le futur réalisateur de Waterworld et Robin des Bois(avec Kevin Kostner). Très classique mais efficace.

Le Grand Truc (The Greibble)
Joan Simmons, milf américaine parfaite profite de l'absence de son fils pour faire le ménage par le vide dans sa chambre. Elle jette un livre mettant en scène une curieuse créature nommée le Greibble. C'est à ce moment , que ce monstre gentil et vorace apparaît dans le salon familial pour dévorer tout ce qui lui passe à porter de dents. Désespérée, Joan tente de l'abandonner dans la décharge de la ville. Le grand retour de Joe Dante avec un épisode cocasse à mi chemin entre Gremlins et Explorer, qui permet à Rob Bottin d'accoucher d'une superbe créature en animatronics. Comme toujours chez Dante, Dick Miller traverse le cadre. Le scénario tiré d'une idée originale de Spielberg est signé par la main de Mick Garris qui réalisera l'épisode suivant.



La Chaise électrique (Life on Death Row)
Durant une tentative d'évasion , Eric David Peterson, condamné à mort est touché par la foudre. Conséquence inattendue, le détenu a désormais le pouvoir de guérir toutes les blessures et maladies d'une simple apposition des mains. Le directeur de la prison va tenter de convaincre le gouverneur de gracier Peterson. C'est un peu la ligne verte et c'est joliment troussé par un Mick Garris très appliqué. Un épisode qui ne paye pas de mine mais qui est parfaitement ( et sans jeu de mot) exécuté. Le rôle du condamné à mort est tenu par Patrick Swayze

La Mauvaise Tête (Go to the Head of the Glass)
Un couple de lycéens décide d'utiliser la magie noire contre un professeur de littérature tyrannique, Mr Beanes. Le sortilège fonctionne et ils découvrent l'enseignant raide mort dans son manoir. Pris des remords les deux tourtereaux tentent d'inverser le rituel mais une question de photographie déchirée va avoir une fâcheuse conséquence. Celui-ci fut exploité en salles en France avec deux autres segments. Il est à noter que l'épisode est disponible en supplément en version longue et en VOST. Le professeur qui perd la tête est interprété par Christopher Lloyd et la réalisation est confiée à Robert Zemeckis qui s'offre des effets spéciaux portant la griffe de Stan Winston. La mauvaise tête se classe sans trop de problème dans les meilleurs épisodes de la série.

Un puits d’or (Thanksgiving)
En creusant un trou pour y trouver de l'eau, Dora une jeune fermière et son beau père Calvin découvrent un passage vers un autre monde. Grâce à une corde , ils débutent un échange d’objets et de nourriture avec les habitants du centre de la terre. La moindre offrande est récompensée en or et bijoux. Todd Holland est de retour avec un épisode très original au final d'un cynisme savoureux. David Carradine est de la partie. A voir absolument.



Le Plus Gros Potiron (The Pumpkin Competition)
Depuis 22 ans dans le comté de Yarborough, le concours du plus gros potiron fait rage. Elma Dinnock , vielle et riche propriétaire n'a jamais gagné le premier prix. Mais cette année la visite d'un mystérieux scientifique pourrait changer la donne. Contre une somme rondelette, il lui offre une formule chimique de son invention. Un potiron gigantesque apparaît dans le jardin d'Elma. Polly Holliday ( la madame Deagle de Gremlins) fait des merveilles dans cet épisode écrit par le scénariste de Mutant (Celui de Bud Cardos). Norman Reynolds, production designer sur une floppé de Blockbusters rutilants (Le retour du Jedi, Les aventuriers de l'arche perdue) assure la mise en scène.


Et si jamais… (What If…?)
Jonah Kelley , un petit garçon de cinq ans est ignoré par deux parents jet-seteurs. Triste à mourir, il ère dans une maison au modernisme glacial. Le scénario de What If a été écrit par la sœur de Steven Spielberg (Anne Spielberg). Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il s'agit là d'un segment d'ambiance au propos par instant indéchiffrable. Un segment à part donc pour ne pas écrire bizarre ! 

Mémoire éternelle (Eternal Mind)
Un scientifique parvient à transférer sa mémoire et son âme dans un ordinateur, devenant ainsi immortel. Mais cette nouvelle condition lui paraissant insupportable, il réclame qu'on efface son programme. Un épisode certes minimaliste (comprendre enfermé dans une laboratoire) mais qui annonce une vague à venir, celle  du cinéma cybernetique ( Le cobaye, Arcade et plus tard Matrix) avec un Jeffrey Jones convaincant. Recommandable même si assez oubliable.



L'Auto-stoppeuse (Lane Change)
Charlène, directrice d'une agence de petit annonce traverse la campagne américaine de nuit sous la pluie lorsqu'elle croise la route d'une femme âgée faisant de l'autostop. Durant le voyage, une relation de confiance se créée entre les deux femmes et Charlène livre ses doutes, ignorant que cette nuit va changer sa vie à jamais. Un épisode ultra classique très « Quatrième dimension » dans l'âme. Et peut être trop prévisible pour susciter un réel enthousiasme.

Un flic en moins (Blue Man Down)
Duncan Moore, flic ancienne école, voit son jeune partenaire tué lors du braquage d'une superette. Choqué, il reprend le service et forme à contre cœur, un nouveau binôme avec une nouvelle officier nommée Patty O'Neil. Lors d'un contrôle routier, il reconnaît l'assassin de son coéquipier.Un segment Polar aux portes du fantastiques, réalisé par Paul Michael Glaser ( Starstky dans la série « Starsky et Hutch ») avec Max Gail. La musique est signée Brad Fiedel connu pour avoir composé la musique de Terminator.


Lucy (Twenty One Inch Sun)
Un scénariste loupé se voit ouvrir les portes de la télévision américaine par une plante verte nommée Lucy. Une sorte de « Petite boutique des auteurs » torchée avec grand soin par le très sous estimé Nick Castle, réalisateur de The Last Starfighter et scénariste de New York 1997. Comédie et fantastique y font bon ménage au point de constituer l'un des plus attachant segment de la deuxième saison. L'excellent. Michael Lerner traverse le cadre dans une plumante introduction. A ne louper sous aucun prétexte.


Chien de salon (The Family Dog)
Après deux cambriolages, un père de famille décide de faire dresser le chien de la famille. Un épisode (et le seul de la série) d'animation co-écrit et animé par Tim Burton. La musique est signée Danny Elfman. The family Dog reviendra sur les écrans de télévision américains dans les années 90 sous la forme d'une série dérivée. Intéressant mais peut être un poil décevant !



Sacré Gershwin (Gershwin's Trunk)
Un compositeur de comédie musicale en manque d'inspiration parvient par l’intermédiaire d'une voyante à entrer en contact avec l'esprit de Gershwin. Un segment écrit, réalisé et avec Paul Bartel. Sympathique mais pas forcement exceptionnel. A noter la présence de la regrettée Carrie Fisher

Surprenant voisinage (Such Interesting Neighbors)
Premiers installés dans un lotissement en construction, un couple et leur fils voient débarquer de nouveaux voisins venus du futur. Graham Baker (Alien Nation, Beowulf) accouche d'une épisode savoureux sur un scénario de Mick Garris, inspiré d'une nouvelle de Jack Finney (L'invasion des profanateurs de sépultures.)

Faux espoirs (Without Diana)
Le jour de Pâques un couple perd la trace de leur petite fille Diana. Quarante ans plus tard, la petite fille frappe à la porte. Une épisode larmoyant, toujours sur un scénario de Mick Garris mais cette fois mis en scène par une spécialiste de la série Tv US : Lesli Linka Glatter. Très Spielbergien mais faut-il l'avouer, assez lourdingue. Peut être l'un des plus faibles épisodes de la série.


Destination Altarus (Moving Day)
Alan Webster, adolescent sans histoire découvre que ses parents et lui sont des extra-terrestres et qu'ils vont devoir rejoindre leur planète d'origine Altarus, en laissant derrière sa meilleure amie sur la terre. Une véritable perle à l'ambiance 80's portant la griffe de Robert Stevens avec Stephen Geoffreys. Acteur connu pour ses rôles dans « Vampire vous avez dit vampire » , « 976 Evil » et une carrière qui se poursuivra étrangement dans cinéma porno gay. Un immanquable


Miss Galaxie (Miss Stardust)
Un producteur de spectacle chargé de l'organisation de l’élection de Miss Galaxie voit débarquer un extra-terrestre et 3 candidates venues spécifiquement de Mars, Venus et Jupiter. Un épisode de science fiction burlesque en forme de bouquet final avec une réalisation signé Tobe Hooper et des effets (effectivement) spéciaux sortant des ateliers de Stan Winston.


Un oeil sur les disques :
 
Elephant Films propose les deux saisons sur pas moins de 8 DVD en version française et version originale sous titrée dans des masters 1.33 4/3 acceptables. Au rayon suppléments, un épisode en version longue en VOST et trois présentations de la série tournées au Metaluna Store avec Alain Carrazé.