« Dear Mister Gaçy » débarque en DVD et combo DVD/Bluray/copie digitale , la spécialité maison d'Emylia, le 5 juillet sous le titre « Serial Killer Clown ». Au programme , un voyage dans l'esprit retors de John Wayne Gacy , un clown meurtrier qui a terrorisé l'Amérique jusqu'à sa capture en 1980. Ecranbis.com paye son review estival...
Synopsis:
John Wayne Gacy, le clown meurtrier ayant fait une trentaine de victimes aux États-Unis jusqu’à sa capture en 1980, reste encore aujourd’hui l’un des tueurs en série américains les plus notoires.
Quelques mois avant son exécution, le 10 mai 1994, un jeune étudiant en criminologie de l’université de l’Illinois nommé Jason Moss prend contact avec le meurtrier. En se faisant passer pour un jeune homosexuel qui cherche sa place dans la société, Moss espère se rapprocher de Gacy afin de lui soutirer des informations sur ses motivations et son état d’âme en tant que tueur en série...
Critique :
Vous ne connaissez pas Svetozar Ristovski ? Si cela peut vous rassurer, moi non plus. Après avoir réalisé « Miracle » dans son pays d'origine (7.5/10 sur l'imdb ! ) , ce réalisateur yougoslave est allé explorer les coins les plus obscures de l'âme humaine avec ce deuxième film tourné en Amérique. « Dear Mister Gacy » est tiré de faits réels. D'un côté l'histoire de John Wayne Gacy , tueur en série exécuté en 1994 pour 30 meurtres et de l'autre celle de Jason Moss, un étudiant en criminologie qui a tenté de percer les secrets du serial killer. Si vous comptiez sur Serial Killer Clown pour animer une soirée slasher pizza entre potes, vous pouvez garder les bières au frais. Le voyage au bout de l'horreur s'avère plus introspectif que démonstratif. Les screamophiles espérant quelques séances de trippe à l'air risque donc d'être un peu déçu.
En effet , Serial Killer Clown est avant tout un film psychologique , un jeu pervers de manipulation à double sens. On pense au « Silence des agneaux » et à Clarice Starling , comment faire autrement ? Même si le film de Ristovski ne retrouve pas l'intensité de son illustre modèle (loin s'en faut), il se dégage de ces 98 minutes une ambiance terriblement malsaine, et perturbante puisque tirée d'une triste réalité, celle de la folie des hommes , voir de l'extrême fragilité de la raison (Jason Moss, certainement éprouvé par son face à face avec le monstre , s'est réellement suicidé au milieu des années 2000). Pour donner chair à cet échange au bout de l'enfer , Ristovski s'est offert Jesse Moss, (Les Intrus, Ginger Snap, destination finale 3) et William Forsythe, que je ne vous ferai pas l'affront de vous présenter. Un tandem qui porte pratiquement à lui seul le film.
Car de son côté, Svetozar Ristovski semble avoir opté pour la distance et l’austérité en tournant le dos à tout effet de style. La froideur formelle , le réaliste et la lenteur télé-filmique de sa bobine nous renvoi au visage notre fascination morbide pour les Serial Killer avec un message clair : « Ne comptez moi sur moi pour vous faire du cinéma ! ». De toute évidence , Dear Mister Gacy ne plaira pas à tout le monde . Mais si vous avez aimé le silence des agneaux, je vous conseille d'y jeter un œil...
Test Technique:
A l'instar de "Fire Girls" ce mois ci , "Serial Killer Clown" a droit à une édition COMBO 2 disques DVD et Bluray. La copie digitale se retrouve elle embarquée sur la galette argentée. Le film est présenté au format 1.77 accompagné de pistes audio 5.1 (Français anglais). Pas grand chose à redire sur les qualités techniques de cette édition. En guise de bonus, il faudra par contre se contenter de simples bandes annonces.
