StakeLand: Critique et test DVD



Vous aimez les vampires, les zombies, les univers post apocalyptiques, les sectes religieuses? Voyous va ! Stakeland, nouvel effort de Jim Mickle, pose enfin ses valises en France avec à l'intérieur des éditions Bluray et DVD signées Entertainment One. C'est prévu pour le 4 octobre. Mais Ecranbis.com  a choppé le virus avant la pandémie et vous donne un aperçu des symptômes...


Synopsis :
L'Amérique n'est plus qu'un chaos politique et économique depuis qu’une terrible épidémie s’y est propagée. Et pas des moindre, puisqu'il s'agit de vampirisme. C'est dans cet enfer sur terre que Martin, un adolescent, rencontre un chasseur de ces monstres aux dents pointues. Aidé de celui-ci et des rencontres qui jalonnent son périple, il se dirige vers le Canada, encore épargnée par l'épidémie. Encore faudra-t-il pouvoir échapper aux buveurs de sang et aux fanatiques religieux...



Critique :

Nous avions découvert Jim Mickle avec «Mulberry Street», une petite péloche indépendante et « zombiesque » qui a eu l'honneur d'une édition DVD française chez Opening il y a une paire d'années. Soyons francs, nous n'avions pas gardé des souvenirs impérissables de la chose. Il aura sans grande surprise fallu plusieurs années à Mickle pour mettre en chantier son deuxième effort : Stake land, toujours en compagnie de l'acteur scénariste Nick Damici. Au départ les deux hommes pensent à une série destinée à être diffusée sur le web. Il y était question d'une conspiration du FBI visant à cacher l'existence de vampires et d'un agent spécial accompagné de son apprenti parcourant les États Unis pour affronter les différentes races de suceurs de sang. Alors qu'ils sont prêts à tourner, le projet tombe dans les mains du producteur indépendant Larry Fenssenden( Headspace et The roost).



Fenssenden va proposer à Jim Mickle de tourner un véritable film et ce dernier va pour l'occasion revoir sa copie. Exit les conspirations, le FBI, Stakeland plante sa tente dans un monde dévasté par une épidémie d'un genre nouveau qui transforme les hommes en vampires meurtriers. En exploitant la thématique « j'ai soif de toi » façon invasion zombie dans un univers post aplocalyptique, Stakeland est donc une croisée des chemins entre l'œuvre de Romero, Max Le Fou de Miller et Buffy... Cerise sur le gâteau pour les amateurs du genre, Danielle Harris, la gamine d'Halloween 4 et 5 revue dans Urban Legend accepte d'être de la partie. En prime et toujours au rayon distribution, on retrouve une méconnaissable Kelly Mcgillis (la petite amie de Tom Cruise dans Top Gun qui cumule depuis dangereusement les heures de vol). Le tournage de 27 jours s'étalera lui  sur trois saisons. Depuis Stakeland promène ses bobines de festival en festival, générant des échos des plus positifs. C'est dire si l'annonce d'une édition DVD française chez E-one a été accueilli avec satisfaction par les amateurs de cinéma fantastique de l'hexagone. 



Premier constat, le film de Mickle et Damici n'apporte pas vraiment de sang neuf aux éléments fantastiques qu'ils malaxent une heure et demi durant. Pour la révolution, il faudra donc repasser... Oui il y a quelques longueurs, le récit aurait sans doute gagné à se voir amputé de quelques boucles inutiles mais, pour le reste, difficile de faire la fin bouche. Ce Stakeland est tout simplement l'une des meilleures bobines fantastiques que nous ayons vues ces derniers mois. Une réalisation chiadée à des années lumières des essais vidéastiques de « Mulberry Street ». Une véritable réussite technique à laquelle fait écho l'exposition parfaitement maitrisée d'un univers au bord au chaos. Vous l'aurez sans doute compris, ces 90 minutes virent à la petite claque. 


Non content de se fendre d'un film fantastique addictif bien torché, Mickle s'aventure dans le sous-discours brut de décoffrage, taillant d'abord (grossièrement , il faut dire ce qui est) un short à l'extrémisme religieux puis délivrant une vision du rapport homme femme tout aussi tranchée. Dans la première partie du métrage, les femmes sont des bonnes sœurs ou des prostituées, une vision particulièrement bipolaire qui s'échoue aux pieds de Belle (La femme-mère) jusqu'à ce que nous découvrions la femme-compagne avec l'apparition de Peggy. Difficile également de ne pas voir dans le mystérieux et complexe personnage de Mister, la cale étalon du père accompagnant sa progéniture dans l'expérience de la vie jusqu'à l'envol final. (Vole vole petit papillon, mais là je m'égare un peu ) Rapport au divin, à la femme et au paternel...Chacun y trouvera  son compte.
Stakeland c'est du cinéma indé comme on l'aime, du fantastique comme on aimerait en voir plus souvent. Reste une question : Diable ! Pourquoi un tel film ne trouve-t-il pas sa route jusqu'à nos grands écrans ? Quand on voit les naseries rutilantes qui ont encombré nos salles cette année. On se le demande vraiment !




Test Technique :
E-One Offre à Skateland une édition DVD haut de gamme. Mixages DD5.1 français/anglais du côté du son et rien à redire côté image. Vous pouvez y aller les yeux ouverts d'autant plus que la galette s'avère riche en suppléments. Au programme : Un journal de bord de préproduction, un court documentaire sur les effets spéciaux et 7 web épisodes. Un bonus original qui permet de creuser dans le passé de chaque personnage. Pour résumer une édition qui ne manque pas de mordant.