Les immortels : Critique et test DVD


Après avoir divisé la critique à l'automne, le spectacle mythologique et foutraque de Tarsem Singh revient comme un boomerang sur les terres arides de la vidéo. «Les immortels» seront disponibles dans trois éditions différentes: DVD simple, Combo Bluray + DVD et enfin Combo Bluray 3D (Compatible 2D) +DVD. Ecranbis.com s'est vu confié par les divinités de la vidéo la lourde tache de visionner la chose et de graver son verdict dans la pierre numérique...


Synopsis :

Les armées du roi Hypérion ravagent la Grèce, détruisant chaque village sur leur passage. Le roi sanguinaire ne laissera personne l’empêcher d’atteindre son but : libérer le pouvoir des Titans endormis afin d’anéantir les dieux de l’Olympe et l’humanité tout entière. Rien ni personne ne semble pouvoir arrêter la folie destructrice d’Hypérion, jusqu’à ce qu’un jeune tailleur de pierre, Thésée, jure de venger sa mère tuée par ses soldats. Lorsque le jeune homme rencontre Phèdre, l’oracle, celle-ci est assaillie de troublantes visions. La jeune femme est désormais convaincue que Thésée est le seul qui pourra arrêter la destruction. Avec l’aide de Phèdre, Thésée rassemble une petite troupe de fidèles, et part affronter son destin dans une lutte désespérée pour préserver l’avenir de l’humanité…



Critique :

Faute de n'avoir pu écrire le scénario du «Choc Des Titans» (celui de Leterrier, il va sans dire), les frères Parlapanides se vengent sur celui d' «Immortals 3D». Un remix mythologique qui marque le retour de Tarsem Singh aux affaires. 12 ans après «The Cell», dans lequel certains voient désormais l'expression d'un esthétisme génial et débridé (revoyez le film et relisez les critiques de l'époque, c'est un conseil les gars !), le réalisateur d'origine indienne semble en odeur de sainteté sur les collines hollywoodiennes. Nous découvrirons d'ailleurs prochainement sa resucée 3D de Blanche Neige (Mirroir, Mirroir) avec Julia Roberts. Mais revenons à nos titans ou plus précisément à nos immortels...



Une fois la galette enfournée … Le premier choc est scénaristique ... Faut-il l'avouer, Les immortels traversent les mythes de la Grèce antique, comme un touriste japonais visite Versailles: En prenant des photos en rafales et en attrapant quelques mots de l'anglais approximatif d'un guide auvergnat. De la légende originelle de Thésée, du labyrinthe de Dédale et de son minotaure, il ne reste au mieux que quelques dorures. Les libertés prises par les Parlapanides vont d'ailleurs franchir les frontières de la narration. Le représentation des dieux, par exemple, façon jeunesse dorée « in the sky » laisse sans voix et enfermant ces super héros mythologiques dans la cuirasse d'une jet Set divine... Accoutrement bling bling, casque parfaitement lustré. On se dit que la pub Ferrero Rocher n'est plus très loin.

Le malaise est prolongé par le parti pris visuel de l'œuvrette. Ici tout respire le carton pâte et le numérique, volonté assumée ou conséquence d'un tournage exclusivement réalisé en Studio. Tarsem Sinhg se défendra en expliquant qu'après avoir parcouru le monde quatre années durant pour tourner «The Fall» , il ne souhaitait ne plus mettre un bout de caméra dehors. Le résultat ? Un enfermement entre quatre fonds verts donnant à son « Immortals » des airs de spectacle digital roublard, d'un univers clos passé aux filtres orangés... que ses quelques fulgurances visuelles et sa 3D peinent à compenser.



« Les immortels » avait donc tout pour déplaire, tout pour agacer. Mais les dieux de l'Olympe en ont décidé autrement. L'effort de Tarsem  distille (volontairement ou pas ? C'est une autre question) des qualités insoupçonnées. Celles d'une Série B énergique, virile dévalant sans frein la pente du cinéma d'exploitation pur jus. Héros musculeux, antiquité fantasmée, décors tape à l'œil, scénario minimal... On se croirait revenus dans l'arène du Péplum rital. La douce époque ou Hercules affrontait les vampires et où toute le monde trouvait ça normal. Vu à travers ce prisme, «Immortals» apparaît comme un l'expression d'un cinéma jouissif et jouisseur... Un coup de fouet bis dans le dos du blockbuster à l'américaine.


Débarrassé des intentions originelle de ses géniteurs (Les frères Parlapanides annonçait il y a encore quelques mois « le film sur la mythologie grecque de toute une génération »...Les pauvres). Les immortels assure sans débander le spectacle 110 minutes durant. On aurait tendance à dire: c'est déjà pas mal.
Les pisse-froid, les tatillons sont priés d'aller se faire voir chez les grecs, les amateurs de film pop corn peuvent, eux, présenter le glaive ou la télécommande. (C'est au choix). Ecranbis.com donne à cette péloche titanesque un  6/10.




Test technique:


Metropolitan offre aux «Immortels » une édition DVD luxueuse, menus animés somptueux et image absolument superbe au format d'origine 1.85. Le tout est accompagné de mixages audio 5.1 (en langue française et anglaise avec sous titres) particulièrement efficaces. Disons le clair et net, voici une galette techniquement exemplaire. Le rayon suppléments n'est pas en reste. Nous aurons droit à 31 minutes de scènes coupées et alternatives, Un making of d'une vingtaine de minutes (Un travail d'équipe), un court document sur la redéfinition de la mythologie grecque (environs 5 minutes), la bande annonce en VF et VOST. Cerise sur la gâteau 3 bandes annonces éditeur ( VF/VOST) : Hugo Cabret, Les marches du pouvoir et enfin Rhum Express.