Blood Reich : Critique et Test Bluray DVD



Disponible depuis quelques jours dans des éditions DVD et Combo Bluray DVD estampillées Elephants Films, Blood Reich vient clôturer la trilogie «Bloodrayne» pour le plus grand plaisir des amateurs de jolies filles et de fantastique. Au menu, de la vampirette sexy à mourir, un savant fou et des officiers nazis. Un plat cuisiné en Croatie par le plus «bagarreur» des artisants du bis européen .. Ecranbis.com a mordu la galette à pleines dents !


La chronique :

Poil lourd de la provoc et homme d'affaire au nez creux, le teuton Uwe Boll affronte critiques et internautes avec un réjouissant autisme. Spécialiste incontesté du cadrage flottant et de l'adaptation de jeux vidéo, le cinéaste trimballe sa camera et ses indécrottables adorateurs de franchise en franchise. En 2005 alors qu'il vient juste de s'offrir l'un de ses plus luxueux casting (Christian Slater, Tara Reid, Stephen Dorf) dans «Alone in the dark», Uwe part renifler les bottes de «Bloodrayne» et de son héroine mi femme mi vampire, quelque part entre Lara Croft et  Buffy. Cette aventurette bien que tournée en Roumanie avec un budget confortable, sera reçue comme un cheveux sur la croupe. Les exploitants américains, alertés par la presse annulent les projections en masse et le film ne connaitra de notre côté de l'atlantique qu'une sortie DVD en douce, au cœur de l'été 2008. Peu importe, Uwe rempile et lui offre une séquelle vidéastique de haut vol, sous titrée Déliverance.



Rayne y affronte Billy The Kid (Rien que ça !)  tandis que la belle Kristanna Loken, occupée par le tournage de la série Painkiller Jane cède la place à la sculpturale et Norvegienne Natassia Malthé (Elektra, Skinwalker). Assurément couillon mais toujours divertissant, Bloodrayne 2 cristallise à lui seul le style «Boll»: Fausse superproduction, vrai cinéma de quartier. Le réalisateur allemand poursuit sa route de mercenaire de la pellicule, à la marge de l'entertainment mondialisé... avec un entêtement stupéfiant et une remarquable autonomie. Boll avait promis une trilogie et Boll étant du genre à tenir ses promesse, l'annonce d'un troisième épisode de sa saga «Bloodrayne» ne surprendra personne. Exit l'univers médieval du premier, la touche western du second, Third Reich, rebaptisé Blood Reich pour sa sortie vidéo française, flirte avec la nazisploitation.


Rayne, né d'un père vampire et d'une mère humaine, a désormais 300 ans. Au coeur de la seconde guerre mondiale, alors que le fléau nazi coule dans les veines de l'europe, notre immortelle dhampire (comprendre semi vampire) va choisir son camp et rejoindre la resistance. Mais lors de l'attaque d'un convoi de la mort, elle s'abreuve du commandant allemand Ekart Brand, lui cédant donc involontairement une partie de ses pouvoirs. Pour les nazis et l'horrible docteur Mangler, cette transformation est providentielle. Si rien ne les arrêtes, ils pourront offrir au pire monstre engendré par l'humanité, Hitler en personne, une armée de vampires assoiffés de sang et l'immortalité en prime. C'était sans compter sur Rayne et une poignée de rebelles. Un pitch prometteur pour une péloche résolument tournée vers les branches les plus extrêmes de la cinéphilie ! A l'image de l'opulente poitrine de son héroïne, la charge «Bis» de Third Reich saute aux yeux.

Boll se met le bon goût sur l'oreille et signe sans doute le meilleur épisode de la saga, s'amusant de ses vampirettes en chaleurs, de ses lesbiennes aux dents longues comme de son 3e Reich d'opérette. «Boobs Rayne», cheveux presque au vent, nichons presque à l'air, sabres complètement en mains y donne la mort comme le plaisir. Une héroïne de bande dessinée répondant au moins autant à ses pulsions bassement animales (Chasser, manger, jouir !) qu'à la moralité et qui pour le coup s'éloigne des toutes aussi guerrières mais exclusivement vertueuses (pour ne pas dire plates) Alyce de Resident Evil ou Selene d'Underworld. Bien qu'Uwe laissa un temps entendre qu'il avait convaincu Kristanna Loken de reprendre le rôle pour ce 3e opus, c'est Natassia Malthé qui offrira à nouveau son corps à la tueuse.
Pour lui tenir le dentier, l'un des étoiles de la galaxie Boll, l'américain Michael Paré qui saute décidément dans cette trilogie de rôle en rôle et l'excellent Clint Howard en scientifique disjoncté. 
 


On le savait déjà, le style Boll, focalisé sur la narration et l'action , renvoyant toute tentative esthétisante dans les cordes, semble s'accommoder de la modestie budgétaire de ses récents efforts. Blood Reich est une série B basique mais indiscutablement divertissante, un DTV fumant qui tend la main aux adorateurs du dieu Bis, mieux un rappel. Il serait sans doute temps que l'on attribue à Uwe Boll, la qualité que l'on a un temps reconnu à Fred Olen Ray ou Charles Band. Celle de faire exister un cinéma d'exploitation moderne, parfois bon, parfois moins mais indéniablement vivant. Le cinéaste allemand a semble-t-il décidé de ne pas donner une quatrième épisode à la saga Bloodrayne, ce qui ne l'a pas empêché, de s'auto parodier avec Blubberella, spoof movie tourné «side by side» avec Blood Reich. Indescriptible O.v.n.i. filmique dans lequel Rayne est remplacée par une héroine très en chair et où Boll interprète lui même le rôle du Führer ! L'allemagne a vraiment un incroyable talent ! 7/10


Les disques : 

Elephant films propose de découvrir "Blood Reich" dans un très beau combo DVD+Bluray en édition limitée, coiffé d'un fourreau cartonné. Rayon "plaisir des yeux et de l'oreille"  rien à redire, qu'il s'agisse de la galette Bluray ( 1080i) ou du DVD, nous avons droit à une copie scopée accompagnée de mixages 5.1 français et anglais convaincants (Dolby Digital 5.1 pour le DVD, 5.1 DTS HD pour le bluray). On notera la présence de sous titres mais également pour ne pas dire surtout d'un Making Of (VOST), d'un interview du scénariste (VOST), d'une galerie de photos et une flopée de bandes annonces. Des suppléments rassemblés sur le disque SD, le bluray proposant lui des trailers éditeur.