The Boy : Critique et Test DVD



Il y a dans chaque cinéphile, un nostalgique qui dort peu...Un goût pour la célébration du temps passé, pour ces visionnages adolescents au parfum de premier amour. Et si la chose peut parfois prendre l'habit d'un snobisme un peu ridicule, elle n'est souvent que sincérité et en fin de compte nature humaine. Il arrive également parfois, peut être plus souvent qu'il n'y paraît, qu'un film nous réconcilie avec le sablier et les plaisirs de l'époque. En voilà d'ailleurs un... « The Boy », sorti à l'aube de l'année dans les salles obscures et de retour dans notre champ de vision grâce à des éditions Bluray et DVD estampillées Metropolitan/Seven 7. Faut-il voir «The Boy» ? La réponse est oui, mille fois oui et Ecranbis.com vous explique pourquoi...

" ...un autre monde flottant près du vieux contient. L’Angleterre mystérieuse dans toute sa splendeur. L'absence de barrière linguistique donne sur le faussée culturel"


The boy c'est d'abord la fuite, celle de Greta, jeune américaine venu penser ses blessures de l'autre côté de l'atlantique, dans cet autre monde flottant près du vieux contient. L’Angleterre mystérieuse dans toute sa splendeur. L'absence de barrière linguistique donne sur le faussée culturel et il faut bien se résoudre à l'évidence, au paradoxe... ou plus modestement le questionner, La grande Bretagne pourrait-elle être la moins «américaine» des contrées européennes ? On serait bien tenté de répondre oui, en assistant, aussi médusé que notre héroïne, au manège d'un couple de vieux bourgeois mimant l'exercice parentale avec une poupée de porcelaine. Le mélange d’indifférence et de compassion d'un livreur autochtone. Mais c'est chose acquise, Greta a gagné le droit de défaire ses valises pour jouer les baby sitters d'un être sans chairs.

« The boy est avant même d'être terrifiant, un film qui doute, que l'on tente de devancer sans jamais vraiment y parvenir." 


Mais peut être pas sans vie, car bien évidemment, à peine la porte de la maison fermée et le couple sur la route de très longues vacances, l'inexplicable se produit, la poupée s'anime et revendique un traitement à la hauteur. Il faudra lire des histoires et passer des disques, manger et se coucher à l'heure exacte, sous peine de quelques crises de nerfs. Il ne faudra surtout pas recevoir... Ni le livreur qui a vu en Greta un cœur disponible, ni l'ex éconduit venu récupérer de force sa mise. Côté spectateurs, les spéculations vont bon train : Un voisin jouerait -il des tours ? La poupée abriterait-elle l'esprit fantomatique d'un véritable enfant ? Greta aurait été elle même bercée trop près des murs ? Ne comptez pas sur moi pour vous mettre dans la bonne direction. Il est des plaisirs qu'il est interdit de gâcher … même entre cinéphiles. 

"Fantastique ou pas ? William Brent Bell finit lui même pas ne plus trop savoir ou concéder que cela n'a guère d'importance. L'important étant d'installer le spectateur dans la plus inconfortable des positions"



Subtil dans sa manière de marcher sur la lame du rasoir, sans jamais trancher pourrais-je dire, «The Boy» réussit son exercice de funambulisme. Fantastique ou pas ? William Brent Bell finit lui même pas ne plus trop savoir ou concéder que cela n'a guère d'importance. L'important étant d'installer le spectateur dans la plus inconfortable des positions, de rependre des éclats de verre et de vérité autours de lui. « The boy » est avant même d'être terrifiant, un film qui doute, que l'on tente de devancer sans jamais vraiment y parvenir. Et c'est peut être justement à l'heure du dénouent, que Bell commet son seul faux pas, glisse un peu sur le tapis du déjà vu et se rattrape de justesse au lampadaire. On se dit que l'on aurait préféré ne pas savoir, rester sans réponse face à au visage glaçant d'un jouet peut être démoniaque, à cette maison peut être possédée ... Il n'y a a peut être rien de plus terrifiant, quand on y pense, que de ne pas savoir... Mais quel film !



Un œil sur le disque:
Un disque quasiment parfait si l'on excepte l’absence de sous titres anglais. La seule question posée par cette galette, le jet de William Brent Bell ne mérite-t-il pas un Bluray ?