Blue Jean Cop / Le scorpion rouge : Critique et test Bluray


Cet été , Carlotta Film un offre un passeport pour la haute définition à huit films ayant marqué les années «VHS». Alors que «Frankenhooker» et la trilogie des «Basket Case» sont attendus le 24 août, une première salve de bluray est sur le point de faire apparition sur les linéaires de vos vidéostores Après Maniac Cop et «The Exterminator, le droit de tuer»... Votre site préféré continue sa une série de papiers "Double Programme" spécial «Midnight Collection» par "Blue Jean Cop" et "Le Scorpion Rouge"

Robert Dalton , avocat New Yorkais sur le départ,  se trouve chargé  d'une dernière affaire et  de la défense d'un dealer accusé d'avoir assassiné un policier dans Central Park. Dalton se tournant vers Richie Mark, un flic aux méthodes atypiques , ne tarde pas à découvrir les drôles de manières des  petites mains du NYPD,  de leur accointance avec la pègre,  ceux que l'on nomme les "Blue Jean Cops" pour ne pas dire ripoux. Mais on ne lève pas ce genre de voile sans en payer le prix...

"New York City, jungle urbaine magnétique est toujours en toile de fond,  mais Blue Jean Cop, comparé aux précédents jets du cinéaste bénéficiera d'un budget à la hausse"

Quatre années après que le cinéaste se soit associé avec Leonard Shapiro pour fonder la Shapiro-Glickenhaus Entertainment (SGE), James Glickenhaus revient à la réalisation avec un "Shakedown" plus connu sur les marchés internationaux (et en France d'ailleurs) sous le titre Blue Jean Cop. New York City, jungle urbaine magnétique est toujours en toile de fond,  mais Blue Jean Cop, comparé aux précédents jets du cinéaste (The exterminator ou Le soldat) bénéficiera d'un budget à la hausse et d'une distribution  plus "bandante". Un Peter Weller sortant du tournage de Robocop, Sam Elliott (Mask) , Paul Bartel ou encore Antonio Fargas. La réalisation s'est aussi considérablement affinée. Blue Jean Cop baigne dans une photographie le plus souvent sublime, explorant avec égal bonheur les entrailles de Manhattan , le comptoirs de ses pubs et la pelouse d'un central park que jonchent les pipes à crack.

"...si vos finances ne vous autorisent qu'un seul achat sur cette première grappe de Bluray Midnight Collection, c'est sur Blue Jean Cop qu'il faut miser !" 


Glickenhaus, producteur , scénariste et réalisateur livre une œuvre hybride, hésitant entre le polar carabiné et l’ersatz fauché de "Lethal Weapon".Les chaudes  nuits de la grand pomme, ses putes, ses dealers et ses flics ripoux d'un côté, de l'autre le goût des répliques bien senties et d'un spectaculaire quasi Hollywoodien. Un  grand écart magnifiquement exécuté si l'on excepte un final abracadabrantesque, surréaliste et desservi par des incrustation en Blue Screen horriblement datées. Peu importe, ce petit polar injustement tombé dans l'oubli est à classer parmi les meilleurs fruits de la série B américaine des années 80. Autant dire que si vos finances ne vous autorisent qu'un seul achat sur cette première grappe de Bluray "Midnight Collection", c'est sur Blue Jean Cop qu'il faut miser ! 





Machine à tuer, agent spécial Soviétique, Nikolai, reçoit pour mission l'assassinat d'un chef rebelle africain menaçant les intérêt du régime communiste. Mais sur place, le soldat se trouve assailli par le doute.

Apparu au cœur des années 80 dans deux franchises fameuses (James Bond et Rocky), Dolph Lundgren tente de faire une place parmi les gros bras d'Hollywood. En 1987, la Cannon lui sert sur un plateau le rôle de «Musclor» dans l'adaptation cinématographique des « Maitres de l'univers » mais l’insuccès critique et commercial du film viennent quelque peu plomber les espoirs du jeune comédien qui retrouve toutefois un rôle principal et pratiquement un rôle titre avec un film de moindre envergure mais resté fameux. Ce sera « Red Scorpion » ou « Le Scorpion Rouge » en France. Jospeh Zito est aux commandes. Le cinéaste n'est pas prolifique mais on lui doit déjà un épisode de la franchise Vendredi 13, et surtout deux action flix qui ont marqué la décennie, deux des plus emblématiques apparitions cinématographiques de l'acteur Chuck Norris : Missing in action (Portés disparus) et Invasion USA.

"Le cinéma de Zito apparaît dans Le scorpion rouge sous son meilleur jour. Un cinéma frontal, basique, déshabillé de subtilité mais incroyablement efficace."


Le cinéma de Zito apparaît dans «Le scorpion rouge » sous son meilleur jour. Un cinéma frontal, basique, déshabillé de subtilité mais incroyablement efficace. Tout est pratiquement dans l'image qui imprime successivement l'écran et la rétine, dans la jouissance qu'elle procure. Évidemment, l'idéologie est partout, l'anti communisme s'affiche avec un ferveur rétrospectivement presque dérangeante. Dans l'affront suprême que constitue le retournement d'un agent d'élite soviétique, on retrouve un peu du « Firefox » de Clint Eastwood. L'idée d'une machine de guerre se retournant contre son camp. Mais l’âpreté de l’exécution et le primaire du discours virent à la caricature. Il est peu dire que Le scorpion rouge trempe dans le jus de son époque. 

"l’âpreté de l’exécution et le primaire du discours virent à la caricature. Il est peu dire que Le scorpion rouge trempe dans le jus de son époque."

Initialement budgété à hauteur de huit millions de Dollars américain, la production épique et nous dit-on rocambolesque (Faute d'autorisation, l'équipe de tournage du se rabattre de nouvelles shooting location au dernier moment) finira pas coûter le double. Ce qui ne serait rien si l'on avait appris que l' Afrique du Sud, en pleine Apartheid n'avait généreusement mis la main à la poche pour soigner son image internationale. Délicieusement datée et généreuse, cette pétaradante série B est depuis entrée dans le culte et installa pour de bon Lungren dans un cinéma d'action américain parfois ( pas toujours) fauché, en qualité de star de seconde zone. Inversement pour Zito, elle prit une qualité quasi crépusculaire. Après le tournage du «Scorpion rouge», la réalisateur disparaît des écrans radars pour ne réapparaitre timidement qu'une décennie plus tard avec deux sous produits à la réputation téléfilmique.



Un œil sur les disques :


Toujours pas de mauvaise surprise de la part de Carlotta Films et de la Midnight Collection, Blue Jean Cop et  Le scorpion rouge sont présentés dans de beaux transferts haut définition 1080p au format flat  1.85 pour le premier , plein cadre 1.78 pour le second, accompagné de pistes DTS HD Master audio stéréo pour les version originales et monophonique pour la version française. Notons la disponibilité de sous titres français et la présence au menu de bande annonce en HD.