Star Cruiser : Critique et test DVD/ test Bluray


Le teuton «Nydenion» devenu «Star Cruiser» en rentrant dans notre atmosphère, est disponible depuis quelques jours dans les linéaires des vidéostores. C'est Condor Entertainement, qui avait déjà donné une chance au fort sympathique «Promotheus» qui s'est fendu d'édition DVD et BLURAY de la chose. Au programme: Une odyssée spatiale low cost en mode fan film... A moins que cela ne soit l'inverse. Ecranbis.com a reçu un disque de test en pleine platine et répond à l'épineuse question : Alors? Star Cruiser? Deutsch Qualität?


Synopsis :

2630. L’Empire Sykon et la Confédération se livrent une guerre sans merci depuis 57 ans. Le monde est vidé de ses ressources, les troupes sont épuisées, et la rumeur d’un soulèvement populaire se propage comme un virus. Seule issue possible : la Paix. Mercenaire le plus doué de l’Empire, Rick Walker est engagé pour une simple mission de transport. Il est alors loin d’imaginer que le sort de l’univers se trouve à bord de son vaisseau. Au milieu du chaos laissé par des années de guerre, il est notre seul espoir.



Critique :

La France a Yann Moix, l'Allemagne a Jack Moik… (Ahhh ! Tout s'explique!). Ce passionné de science fiction, biberonné à Star wars, Galactica et Cosmos 1999 se lance dans les années 90 dans une véritable traversée de la galaxie à la rame. Plutôt que de grossir les rangs des wanabes serveurs de fast food de la banlieue de Los Angeles, il collecte idées, dessins durant six longues années et finit par louer un entrepôt pour y construire les maquettes et les décors du Space Opera de ses rêves. Le bouche à oreille fait le reste, tout ce que le coin compte de Geek, de passionnés et d'étudiants finit par mettre la main à la patte. Le tournage débute en 1997 aux Canaries (s'emmerdent pas les mecs quand même), il se terminera 8 ans plus tard.



Le résultat est un curieux patchwork... Technologique pour commencer puisque dans les premières phases de production, Star Crusier est tourné en Hi-8, puis va bénéficier en cours de route des bienfaits du numérique. Même constat au rayon effets visuels, maquettes et trucages traditionnels côtoient images de synthèse dernier cri (parfois superbes). Visionné d'un bloc, le film de Moik a des airs de curieux assemblage, métrage hybride fait de bric et de broc. Un patchwork thématique également puisque, confessons-le, Star Cruiser mange à tous les râteliers, malaxant références et révérences à tout ce que la science fiction nous a donné de mieux ces 30 dernières années : Blade runner, Stargate, Galactica, StarShip Troopers, Star wars et j'en passe.



Aussi sympathique soit l'entreprise, Star Cruiser, déjà pas franchement aidé par son manque d'homogénéité visuelle, se prend malheureusement les pieds dans le tapis d'un acting amateurisant. Il aurait sans doute été plus judicieux pour notre ami Jack, déjà très accaparé par la réalisation, les effets visuels, le scénario, la production et la composition de la bande originale, qu'il ne s'octroie pas en plus le rôle principal. Sa prestation, poussée dans le vide cosmique par des dialogues sidérants laissera le plus pointilleux des fans de «Star Wars» sans voix. Modérons tout de même ce verdict, il ne faut pas creuser beaucoup pour mettre à jour la véritable nature de cette aventurette cosmique. Vue pour ce qu'elle est, c'est à dire une déclaration d'amour au Space Opera et un fan film fougueux, cette bobine reste éminemment sympathique. Pour tenir la dragée haute aux classiques du genre, cela sera évidemment un peu court...


L'amateur de science fiction bricolée entre potes et de cinéma "Do it Yourself"' devrait poser sur la chose un regard indulgent. Saluons donc ce qui doit l'être, à savoir le travail titanesque de Moik et l'effort de l'éditeur qui accompagne les deux éditions (Bluray et DVD) de livrets expliquant la tumultueuse genèse du film. 3/10


Test Technique :

Condor Entertainement nous permet de découvrir ce «Star Cruiser» dans des éditions DVD et Bluray  à l'image acceptable.(Compte tenu de la nature du matériel de base) et au contenu identique (à l'exception de la résolution il va sans dire) le tout au format 1.77. Rayon audio, 3 mixages 5.1 ( Dolby Digital VF, Dolby Digital Allemand sous titré en français et DTS VF) pour le DVD , DTS HD pour le bluray. En guise de supplément deux bandes annonces éditeur qui se lance après insertion du disque, un extrait d'une dizaine de minutes de «Kaydara», moyen métrage SF de Seth Ickerman. (L'éditeur propose par ce module baptisé Condor New talent, de présenter le travail de nouveaux talents du cinéma, intention fort louable).



La bande annonce :


Plus d'infos (avec des photos inédites du tournage) sur le facebook officiel (en allemand) : ici