The Dead: Critique et test Bluray




Après s'être offert une tournée des festivals (Stiges, le Pifff, Fright fest 2011...) The Dead caressera les rétines des fantasticovores français à la mi-mars. Au programme de ce safari morbide, une Afrique dévastée par les morts vivants et quelques sérieux dérapages gores. Ecranbis.com, qui ne manque jamais une occasion de voyager gratis, a embarqué pour «The dead»... En Haute définition s'il vous plaît! Review...



Synopsis :


Seul survivant au crash de son avion, ultime vol d'un gigantesque plan d'évacuation, l'ingénieur de l'Air Force Brian Murphy tente de survivre dans une savane africaine infestée de zombies. Des morts-vivants qui déferlent de partout, monstres au regard vide et affamés de chair humaine... Bientôt rejoint par Daniel Dembele, un militaire sur les traces de son fils disparu, Murphy s'engage dans un voyage au bout de l'horreur, au coeur d'un monde qui, déjà, a basculé dans le chaos...



Critique :

Si The Dead est présenté ci et là comme le premier film de zombie sur le continent africain, le communiqué de presse accompagnant la galette, plutôt bien inspiré, se montre plus prudent. En effet au tout début des années 80, Jess Franco avait déjà fait rimer dépaysement avec mort vivants avec son «Oasis of the zombies» (plus connu chez le cinéphiles français éduqué sous le titre L'abîme des morts vivants). Précisons tout de même que si l'action de cette bobine bis et fumante se déroulait sur le sable brûlant d'un désert africain, notre brave Jess s'est toutefois contenté d'un tournage éclair et de quelques dunes aux Iles Canaries. The Dead est donc sans doute, le premier film d'horreur entièrement tourné ce continent oublié par le genre.



Saluons donc l'initiative, d'autant plus que pour ses géniteurs, le tournage de «The dead» ne sera pas de tout repos. Au premier jour, un des frères Ford menacé par deux braqueurs armés de couteaux se trouve obligé de jouer les boucliers humains, ils devront aussi composer avec une police corrompue, des lieux de tournages coupés du monde et divers problèmes gastriques (on vous passe les détails) jusqu'à ce que leur acteur principal ne développe une Malaria cérébrale (sa forme la plus dangereuse). Fort heureusement de la tumultueuse genèse de The Dead, rien ne transpire à l'écran. Mieux, la péloche des Ford brothers affiche un calme presque surprenant tournant le dos à 10 longues années de zombies sprinteurs et de cadrage sautillant. Une tendance «Retour aux sources» et aux macchabées qui traînent la patte... que l'on retrouve dans bon nombre des très récentes additions au cinéma zombiesque (Zombie Undead, Dead line...).



The Dead parvient, on ne sait trop comment à jouer la carte du contemplatif et celle du gore craspec, délivrant des images dignes d'un documentaire de France 5 et un goût prononcé pour la viande faisandée. Le mariage contre nature s'avère réussi et ce road movie dans la savane aux accents nihilistes assumés évoque par touches le cinéma de Romero ou celui de Fulci. Mi ténébreux, mi poétique, dirions nous. Le sous discours tire lui malheureusement vers le «Out of focus». La bonne idée de mettre en scène le crépuscule de l'homme dans le berceau de l'humanité, reste un peu orpheline. Au mieux aurons-nous droit à quelques départs de feu sans conséquence (éternelle opposition homme blanc/homme noir...). On aura beau s'acharner à ronger l'os, aucune substantifique moelle n'en sortira vraiment. L'apport de « The Dead » au cinéma zombie, en dehors de sa transposition géographique semble donc à priori léger.



Au plaisir des yeux … Et si l'effort des Ford brothers ne leur permettra pas d'entrer dans l'histoire du cinéma fantastique par la grande porte, «The Dead» reste une série B suffisamment inspirée pour retenir l'attention du cinéphile déviant 105 minutes durant. Vu le nombre de débris pelliculés flottant dans la cuvette du zombie movie, c'est peut être déjà pas mal... En tous les cas du côté d'ecranbis.com on a plutôt aimé et on donnera 13,5/20.



Test technique :

Aventi permet de découvrir The Dead au format 1.77 dans un bluray à l'image convaincante à défaut de renversante. Chouette rendu colorimétrique et noirs profonds sont au menu. Reste certaines scènes sombres particulièrement bruitées. Même constat rayon audio, travail soigné mais pas défrisant avec deux mixages 5.1 DTS-HD ( Français et Anglais sous titré). Notons qu'il ne nous a pas été possible (du moins avec notre platine) de sauter de l'une à l'autre sans repasser la case menu. La cave à bonus est un peu vide. Il faudra se contenter d'une bande annonce. Les bonus présents sur le Bluray anglais (Anchor Bay) et le Bluray américain ne sont pas de la partie.