The Divide: Critique et test DVD



Après avoir ouvert l'étrange festival 2011 et clôturé le festival du film fantastique de Gerardmer 2012, The Divide, dernier rejeton pelliculé de Xavier Gens se prépare à une sortie vidéo française, le 1er juin prochain. Pour l'occasion Bac Vidéo met le paquet en proposant 3 éditions différentes : un DVD simple, un Bluray et un combo collector Bluray +DVD+ DVD Bonus. Au programme un huis clos post apocalyptique que notre concitoyen est allé réaliser aux États Unis... Ecranbis.com part l'assaut de ce bunker cinéphilique, dosimètre au cou.

Synopsis : 

Lors d’une explosion atomique ravageant New York, huit personnes se réfugient dans le sous-sol de leur immeuble. Des tensions et des rivalités apparaissent rapidement parmi les rescapés qui survivent grâce aux réserves d’eau et de nourriture. Ce qui semblait initialement être un sanctuaire se transforme en véritable enfer…



Critique :

De Xavier Gens, nous avons gardé le souvenir poisseux d'un «Frontière(s)» sur-vendu par la presse spécialisée et surtout symptomatique d'un cinéma de genre français au point mort. Après une première épreuve américaine qu'il admet avoir traversé avec beaucoup de naïveté (le montage de «The Hitman» lui a complètement échappé), notre jeune réalisateur, pas vacciné, rempile au pays de l'oncle Sam avec une réminiscence filmique du 11 septembre, un huis clos radioactif baptisé «The Divide». Et ça commence plutôt bien (façon de parler) avec l'explosion d'une ogive nucléaire sur la Big Apple et les locataires d'un immeuble en pleine panique se réfugiant dans une cave qu'un concierge plutôt visionnaire a transformé en abri antiatomique. Bien entendu le maître des lieux va s'avérer quelque peu caractériel et ses invités au bord du nervous breakdown vont rapidement montrer des signes avancés de «Burn out».



Alors que les premières personnalités se fissurent, laissant apprécier les penchants les plus sombres de l'humanité, un étrange commando en combinaisons anti-radiation futuristes (avertissement: les travailleurs du nucléaire risquent de s'en décrocher la mâchoire), armé jusqu'au casque, pénètre dans l'abri et enlève l'unique fillette du groupe. Pourquoi ? Disons que ce n'est pas en regardant «The Divide» que vous risquez de l'apprendre, Gens à l'inverse de sa troupe de survivors laissant toutes les portes de son récit grandes ouvertes. Un flou narratif qui ne l'empêche pas d'exécuter quelques embarrassantes pirouettes politico-moralistes. (C'est bien connu, les français, c'est plus fort que nous !) Alors que Michael Biehn (Terminator, Abyss, Aliens) évoque la possibilité d'un forfait du terrorisme islamique, on découvrira sous l'armure d'un soldat refroidi un bon américain d'origine asiatique. On se mettra aussi la boule à zéro, en larme, enveloppé dans le drapeau américain... (Ah la décadence de l'empire militaro-américain !) Et le code d'ouverture du garde mangé sera même la date fatidique du 11 septembre 2001. Si avec ça vous n'avez toujours pas reçu le message, permettez-nous de penser que vous êtes un peu dur de la feuille et de la rétine.


Le reste du métrage va par chance voler entre les tours ou plus haut, on vous laisse choisir. The Divide porté par un casting haut de gamme et un sens certains de l'esthétisme parvient à accrocher le spectateur au moins sur sa première heure. On se dit que le brave Xavier a réussi son coup parvenant à transcender l'enfermement de son récit entre quatre murs, exercice casse gueule par excellence. Impression malheureusement infirmée par la dernière partie du métrage où, faut -il l'admettre, les fulgurances du cinéaste semble nettement plus vaines. Les minutes s'allongent, l'intérêt s'étiole, ramenant «The Divide» au rang de DTV S.F. assez Lambda. Au fond le semi échec (car la chose est loin d'être infréquentable) de The Divide est a imputé à un scénario trop minimal pour remplir 120 minutes de plaisir oculaire et non pas à Gens, lui même.



L'honneur est donc sauf et si la vision crépusculaire de l'humanité offerte à nos mirettes ne fera pas date, il faut reconnaître que ces deux heures se laissent traverser sans que le bouton X2 de la télécommande nous fasse de l’œil. Vu sous cet angle, celui de la série B économe bien torchée,  le film de Xavier Gans fait le job... Mais il ne fait rien d'autre. Ecranbis.com coupe la poire en deux et irradie la chose d'un 2.5/5


Test technique :

BAC Film ( Distribution Seven 7) propose de découvrir «The Divide» dans de bonnes conditions avec une image au format scope d'origine dont le seul défaut restera un fourmillement particulièrement intense sur les plans sombres. Le tout est accompagné de mixages dolby digital 5.1 français et anglais sympathiques  ainsi que de sous titres français. Le point fort de l'édition est à chercher dans la cave à bonus. Le DVD simple propose un making of, des scènes coupées, les dérapages du tournage et des bandes annonces. Le disque Bonus, uniquement disponible avec le combo DVD+Bluray embarque lui un interview de Gens sur son parcours en tant que réalisateur et 3 courts métrages.